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Edito : Quand l’indifférence gouvernementale compromet l’avenir des milliers d’enfants !
Publié le vendredi 31 janvier 2020  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par A S
Signature de convention entre le Mali et la Banque Mondiale
Bamako, le 04 octobre 2018, La signature de l’Accord de financement partiel du Projet d’Interconnexion des Réseaux électriques Guinée-Mali avec le Groupe de la Banque Mondiale a eu lieu dans la salle de conférence du ministère de l’Économie et des finances. Photo: Boubou Cissé
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Au Mali, nous assistons à une école à double vitesse. D’un côté, une école pour les fils à papa inscrits où les cours ne subissent aucune interruption et de l’autre des écoles dépotoirs où fréquentent les fils de parents indigents où grèves d’enseignants et débrayage des élèves sont érigées en règle d’or. Les autorités brillent par leur indifférence totale. Face à l’application stricte et sans délai de l’article 39, Boubou Cissé qui a décidé de faire un bras de fer avec les syndicats des enseignants en parlant de recrutement d’autres enseignants issus des IFM, a adopté la stratégie de la dégradation et compte sur des médiateurs sociaux pour vaincre les syndicalistes au lieu de les convaincre.

« Si vous voulez compromettre l’avenir d’Nation, attaquez-vous à l’éducation », disait ainsi un professeur émérite. Le Mali vit cette destruction de son avenir avec l’arrêt de vie de l’école. Cette destruction est l’œuvre des dirigeants insoucieux du pays. Ces derniers promettent ciel et terre aux populations quand ils cherchent le pouvoir : accès à la justice pour tous, autosuffisance alimentaire à tous, une école performante pour tous les fils.

Une fois accédés au pouvoir, ces dirigeants deviennent méconnaissables. Non seulement ils deviennent inaccessibles par les populations maliennes, mais ne respectent pas leur parole donnée. Le cas de l’école publique est un cas d’exemple parmi tant d’autres de cette insouciance des responsables du pays. Aujourd’hui, inscrire son enfant s’apparente à sacrifier son avenir sur l’autel du village. Nombre pléthorique d’élèves, enseignants recrutés sur le tas, des salles de classe en délabrement total, voilà les caractéristiques de l’école publique malienne. Les grèves à répétition d’enseignants et d’élèves sont les caractéristiques des écoles publiques. Les autorités brillent par leur indifférence totale. Comme pour dire que l’avenir de ces enfants ne les regarde pas. Car, les enfants qui fréquentent ces établissements publics viennent de parents démunis.

En même temps, les fils à papa fréquentent les établissements de luxe et aux frais de l’État. Dans ces établissements, on ne connaît ni grève ni débrayage des élèves. Pas de pléthore dans les classes. Ces enfants bénéficient de toutes les conditions d’étude et aux frais de l’État. Une injustice créée et entretenue par l’élite malienne. C’est ça le Mali démocratique où l’inégalité de traitement entre fils d’un même pays semble accepter par le peuple.

Il est temps qu’on se lève pour dire non à ces pratiques d’une autre ère. Les fils du pays ont les droits, pas de différence de traitement entre eux. Ceux qui entretiennent ces systèmes devaient être bannis de la société.

Aliou Touré
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