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Entre Nous : L’indispensable dialogue !
Publié le mardi 4 fevrier 2020  |  Le challenger
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de clôture du Dialogue National inclusif
Le Palais de la culture a abrité le 22 Décembre 2019, la cérémonie de clôture du Dialogue National inclusif (DNI).
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Le Haut-représentant du Président de la République pour les Régions du Centre, Pr Dioncounda Traoré, a, officiellement, reconnu avoir envoyé des émissaires à Iyad Ag Ghali et à son lieutenant Amadou Kouffa, deux figures de proue du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, placés sur la liste des terroristes les plus recherchés de l’Occident. Devant les organisations de la Société civile, il signe et persiste : « Je suis prêt à rencontrer Amadou Kouffa. Je suis prêt à rencontrer Iyad Ag Ghali. Je suis prêt à rencontrer ceux qui tirent les ficelles».

L’annonce faite par le président de la Transition ne sera pas vue d’un bon œil au niveau de certains partenaires qui traquent sans repli les figures de proue du GSIM. Il ne sera pas facile pour l’ancien chef de l’Etat d’avoir un tête-tête avec l’un comme l’autre, de si tôt. Le chef militaire du Haut-Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua) a été tué dans l’explosion de sa voiture quand il fait savoir que son compagnon Iyad Ag Ghali est prêt pour le dialogue.

L’ancien opposant et actuel ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, premier homme politique malien à réclamer vertement un dialogue avec les djihadistes maliens, ne peut que s’aligner derrière cette position officielle au risque de créer une cacophonie. Car Tiébilé Dramé ne peut pas faire autrement dans la mesure où il a accepté de siéger au gouvernement,

A notre avis, les divergences de vues entre le Haut-représentant du Président de la République pour les Régions du Centre et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sont stratégiques. Il faut appuyer les efforts entrepris par le Haut-représentant du Président pour les Régions du Centre. Le dialogue est indispensable avec Iyad et Amadou mais aussi avec d’autres Maliens.

Le Président IBK n’a d’autre alternative que de s’aligner derrière cette option de dialogue soutenue par une composante importante de l’opinion publique nationale. Le Dialogue national inclusif de 2019 et la Conférence d’entente nationale de 2017 ont fait une forte recommandation dans ce sens. Mieux, l’ancien Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, avait aussi jeté les prémices d’un dialogue en confiant une commission de bons offices à l’imam Mahmoud Dicko, une mission brusquement interrompue par le Président IBK sous la pression de la France.

Entre temps, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont du Woyowayanko. Le ‘’Kankélétigui’’ non moins président fondateur du Rassemblement pour le Mali (RPM) a laissé la porte ouverte, en juillet 2019 dans un entretien avec le journal Jeune Afrique, à un dialogue avec Amadou Kouffa.

Arrêtons de se bercer d’illusions. Un dialogue avec Iyad ou Amadou, s’il a lieu, ne peut pas mettre fin aux attaques récurrentes en cours comme un coup de baguette magique. Il est même possible que ceux qui refuseront la main tendue de la République deviennent encore plus cruels. Les groupes extrémistes deviennent toujours plus atroces dans leur mode d’opération quand ils sont acculés.

Mais, de toute évidence, l’initiative permettrait de récupérer de nombreux combattants djihadistes, lesquels pourraient aider le pays dans la lutte contre ceux qui refusent de rentrer dans les rangs. La guerre contre les groupes extrémistes est devenue plus complexe ces derniers temps avec l’enrôlement en masse des jeunes locaux. Le maintien de la pression militaire n’exclut pas le dialogue. Il faut échanger avec tous ceux qui sont prêts à revenir à la raison et combattre avec nos amis tous ceux qui continueront à endeuiller la République.

Chiaka Doumbia
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