Avant même que les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 28 juillet ne soient officiellement proclamés, certains candidats et même un ministre en fonction ont fait allégeance à Ibrahim Boubacar Keïta supposé avoir gagné la bataille.
Pourquoi tant d’empressement ?
La course aux strapontins est bien engagée !
A peine fermetait-on les bureaux de vote en ce dimanche 28 juillet, que nombre de partisans d’IBK fêtaient sa victoire.
Quelques heures après, les médias internationaux annonçaient aussi les « résultats » du scrutin « qui donnent largement gagnant » le candidat du RPM. Toute chose qui a coupé le sommeil à nombre de ces hommes qui n’étaient candidats à l’élection présidentielle que dans le seul but de monnayer leur pitoyable score contre quelques postes de responsabilité à l’occasion d’un second tour qu’ils croyaient évident.
Mais, que faut-il faire, lorsque ce n’est pas le cas, puisqu’ils n’auront alors pas contribué au succès du président élu dès le premier tour ?
Ils ont vite trouvé la solution : individuellement ou collectivement, ils ont tout simplement, avant même la proclamation officielle des résultats provisoires, félicité et « apporté » leur soutien à celui qui est supposé avoir gagné l’élection présidentielle dès le premier tour. Mieux ils appellent les Maliens et les autres candidats malheureux, à accepter le résultat des urnes.
C’est le cas par exemple de ce célèbre Me Tall qui « félicite IBK d’ores et déjà pour ses bons résultats et lui souhaite bonne chance pour sa future, difficile et exaltante mission pour le Mali. »
Dans la panique, même le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités locales a vite annoncé la « tendance qui pourrait donner IBK, gagnant au premier tour ».
Tous ceux-ci, ne devraient-ils pas penser plutôt à remercier d’abord ceux qui ont voté pour eux ou fait d’eux… ministres ?
Il y a quelques semaines, nous le disions déjà : de ces 28 candidats, la grande majorité n’est que des chercheurs de strapontins et de dividendes. Pour dire tout, ceux-ci n’ont pour ambition que de devenir ministre, directeur national, directeur d’une banque, recteur d’université où même proviseur d’un lycée.
Et ces opportunistes très pressés ont déjà choisi non, pas l’homme qui incarne leur idéal pour le Mali, mais celui qui, à « coup sûr », sera président de la République.
C’est vrai que, dans l’ensemble, l’organisation du scrutin du 28 juillet n’a rien à envier à celles qui l’ont précédée.
Une victoire décisive à mettre au compte des autorités de Transition et surtout du peuple Malien qui n’a jamais été absent au rendez-vous de l’honneur.
Mais, à présent, il ne faut pas faire de cette victoire, un échec.
Pour cela, quelque soit, l’ambition que les uns et les autres nourriraient pour le devenir de ce beau pays qu’est le Mali (ou pour eux-mêmes), chacun doit tout mettre en œuvre pour préserver la paix sociale sans laquelle aucun développement n’est possible.
Il faut donc, que, Tous, nous privilégions les intérêts du Mali d’aujourd’hui et surtout, celui de demain.
A cet effet, la meilleure manière, c’est d’attendre d’abord que le verdict des Urnes (28 juillet dernier), soient officiellement proclamés et validés par la Cour Constitutionnelle, avant de crier vitoire.
Ventre creux hélas, n’a point d’oreilles dit-on.
Dans leur zèle, certains ont déjà choisi leur camp. Tant pis, ou tant mieux pour eux ?
La vérité en tout cas, triomphera !
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