En détention préventive depuis quelques semaines, l’ancien Directeur de la cellule de Communication de la présidence de la République, Tiégoum Boubèye Maïga a comparu, hier, mardi 4 février 2020, au Tribunal de Grande Instance de la Commune III. Face aux juges, le journaliste a reconnu son erreur dans la publication du message sur la page tweeter de la Présidence alors qu’il n’était plus en fonction.
L’ancien chargé de Communication de la Présidence du Mali, Tiégoum Boubèye Maïga , a comparu face au juge du Tribunal de Grande Instance de la Commune III dans l’affaire du tweet malheureux qu’il a posté par erreur sur le site de la Présidence de la République alors Doyen de la presse , il ne travaillait plus à la Présidence de la République. Donc il a été placé sous mandat de dépôt et déféré, le jeudi 9 janvier 2020, à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako après une nuit passée à la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ). Face aux juges, Tiégoum Boubèye Maïga, est accusé «d’introduction frauduleuse» sur la page tweeter de la Présidence. Pour le Procureur, il s’agissait d’un dossier face auquel le prévenu devrait «s’assumer en reconnaissance de sa faute».
Malheureusement. Le ministère public rapporte que les codes de la page ont été changés après le départ de Tiégoum Boubèye Maïga, en novembre 2019, selon Mme Sissoko. Pour le Procureur, il est incompréhensible qu’un journaliste professionnel ne puisse maîtriser l’informatique: «j’ai eu honte parce que vous n’avez pas eu le courage en tant que médaillé du Chevalier de l’ordre du mérite», a-t-il conclu en disant que la teneur du message publié jette le doute sur son innocence. A la barre, Tiégoum Boubèye Maïga a continué à plaider coupable d’une erreur.
Ce qui justifie qu’après quatre minutes qui ont suivi cette publication, il a tenté de joindre certaines personnes à la présidence sans succès avant de solliciter l’aide d’une tierce personne pour la suppression et la désactivation totale du compte. Pour sa défense, il y avait sept (07) avocats. Il s’agit de Me Moussa Maïga, Me Demba Traoré, Me Soulemane Soumontera, Me Mamadou Camara, Me Fofana, Me Touré et Me Hyacinthe Koné. L’un après l’autre, ces avocats ont défendu avec preuves à l’appui leur client soutenant que celui-ci était en erreur. Pour eux, les codes de la page tweeter n’ont pas été désactivés comme le dit Mme Sissoko, sinon comment leur client aurait pu avoir accès au compte ? Et c’est une erreur malveillante que tout ceci s’est passé; «le tweet n’a pas été fait de façon volontaire», soutient la défense. Cet acte n’est pas intentionnel ni prémédité.
Or dans les preuves du ministère public, il est clair que lorsque Tiégoum Boubèye Maïga prenait fonction, il a demandé à ce que les pages soient mises à jour. Mais aussi les noms des anciens administrateurs figuraient dans le fichier, souligne la défense. Mais parler d’intentionnalité et de la préméditation manque de preuve qui fonde l’accusation. D’où leur client devrait bénéficier de la clémence. L’un des avocats soutiendra qu’«il…