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Grève des enseignants : Des fissures dans les rangs
Publié le mercredi 5 fevrier 2020  |  Mali Tribune
marche
© aBamako.com par FS
marche des enseignants à Kolondieba
Des enseigants ont marché à Kolondieba le Jeudi 11 avril 2019.
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“Nous estimons que lors que la grève continue, elle ne sera pas suivie par les 54 427 enseignants à la lettre car, parmi eux, il y’a les fonctionnaires de l’Etat et si la grève se prolonge des mesures dissuasives feront que certains ne vont pas suivre à la lettre le mot d’ordre de grève“. Cette analyse a été faite par le ministre de l’Education de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier, au Centre d’information gouvernementale (Cigma).


Ils étaient trois membres du gouvernement à tenir cette conférence qui avait pour objectif d’éclaircir la lanterne des journalistes sur la grève des enseignants qui paralyse l’école malienne. Il s’agit du ministre de la communication, Porte-parole du gouvernement Yaya Sangaré, le ministre de l’Education, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Mamadou Famanta et le ministre du Dialogue social, Dr. Oumar Hamadoun Dicko.

Les ministres ont ainsi saisi l’occasion pour informer l’opinion nationale sur la crise scolaire malienne et illustrer la volonté du gouvernement à établir un dialogue avec les syndicats des enseignants.

Au moment où les syndicats des enseignants sont déterminés à poursuivre la grève, le ministre de l’Education croit dur comme fer qu’ils n’iront pas tous en grève, si jamais elle se prolonge. Selon lui, l’engagement a été pris qu’il y’aura retenu de salaire cette fois-ci. Et parmi les 54 427 enseignants, il y’a les fonctionnaires de l’Etat. A un certain niveau, dit-il, les mesures de rétention vont être appliquées à la lettre.

“Le gouvernement n’a jamais dit qu’il refusait d’appliquer l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale”, a précisé le ministre Porte-parole, Yaya Sangaré, dans son intervention. Il affirme au contraire que le gouvernement reconnait la légalité et la légitimité des revendications des syndicats des enseignants et que c’est l’interprétation de ladite loi qui diffère selon les différentes parties.

En effet, les enseignants exigent 2019 comme date d’entrée en vigueur de la loi contrairement au gouvernement qui propose 2020. Sur ce point, le ministre Sangaré a rappelé que l’UNTM qui constitue le référentiel a consenti une année de pause en 2020.

Il déplore que les enseignants aient refusé la demande du gouvernement qui est d’appliquer la majoration en fonction de la grille indiciaire de la fonction publique obtenue par l’UNTM en 2018. Et pire, les enseignants exigent l’augmentation immédiate de leur grille de 180 points rétroactivement depuis le 1er janvier 2019 et 100 autres points à compter du 1er janvier 2021. C’est ce qui fait une augmentation de 280 points au lieu de 140 points que le gouvernement propose.

Cette exigence des syndicats, aux yeux du ministre Porte-parole du gouvernement, n’est pas acceptable par l’Etat en ce moment. Les deux raisons avancées sont : sa soutenabilité financière et aussi cela peut entrainer la frustration des autres syndicats.

Face à cette situation, le ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Mamadou Famanta a évoqué le plan B du gouvernement au cas où les négociations avec les syndicats des enseignants n’arrivent pas à aboutir. Il s’agit du recrutement de 15 000 enseignants volontaires. Toutefois, ajoute-t-il, “le gouvernement n’a dit nulle part qu’il va radier un enseignant”. Il affirme que le recrutement des volontaires n’est pas une nouvelle initiative d’autant que l’Etat a besoin de 23 000 enseignants et que l’objectif du recrutement des volontaires est de faire en sorte que les classes puissent ouvrir.

Pour sa part, le ministre du Dialogue social, Dr. Oumar Hamadoun Dicko a laissé entendre que le gouvernement n’a aucun problème par rapport à l’application de la Loi. “Seulement, il faut tenir compte de l’équilibre de la nation”, dit-il.

Il a invité, à cet effet, les syndicats des enseignants à revenir sur la table des négociations afin de trouver une solution intelligente à la question.



Ibrahima Ndiaye
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