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Recrutement de 15 300 enseignants volontaires: les syndicats enseignants dissuadent les candidats
Publié le mercredi 5 fevrier 2020  |  Info Matin
marche
© aBamako.com par FS
marche des enseignants à Kolondieba
Des enseigants ont marché à Kolondieba le Jeudi 11 avril 2019.
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Le Premier ministre Boubou CISSE semble avoir du pain sur la planche afin de sortir victorieux de son bar de fer engagé avec les syndicats d’enseignants. Après leur refus catégorique de reprendre les cours sans l’application de l’article 39, les syndicalistes s’engagent désormais à faire échouer le plan B du Premier ministre qui consiste à recruter 15 300 enseignants volontaires. C’est à travers une lettre circulaire que les leaders syndicaux dissuadent les sortants des IFM, de l’ENSup et les enseignants retraités.




Dans ladite lettre circulaire relative au recrutement des sortants des écoles de formation d’enseignants comme volontaires, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 attirent l’attention des sortants des écoles de formation d’enseignants (IFM, ENSup, ENETP…) que le combat qu’ils mènent est celui qui consiste à rendre à la fonction enseignante sa noblesse, sa dignité et surtout la rendre attrayante.

Sur la base de ces arguments, les syndicalistes font comprendre aux candidats probables au volontariat que les agissements du gouvernement visant à les utiliser comme des palliatifs à la crise en cours n’a d’autre objet que de saper la détermination des enseignants dans leur lutte noble de la restauration de la dignité de l’enseignant malien.

Aussi, informent-ils les doyens retraités ‘’qu’accepter de participer à cette initiative du gouvernement, qu’ils qualifient de mascarade, c’est contribuer à torpiller la loi qui a vu la revalorisation de leur pension’’.

Mieux, dans leur lettre circulaire, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 informent l’opinion nationale et internationale que cet exercice du gouvernement n’a aucune base juridique.

« Ce n’est qu’une mise en scène dans la laquelle les sortants et les retraités seront utilisés comme des acteurs pour tromper les Maliens », insistent-ils dans leur circulaire, tout en appelant chacun à sa responsabilité et surtout les sortants des écoles de formation pour lesquels estiment-ils que cette lutte est engagée.

De même, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 rassurent l’opinion nationale et internationale de leur disponibilité constante au dialogue, mais aussi de leur ferme volonté à poursuivre le mouvement jusqu’à ce que le gouvernement du Mali applique la loi.

Il reste à voir si les arguments de cette lettre circulaire des syndicats enseignants parviendront à dissuader tous les sortants des Instituts de formation des maitres à postuler pour le volontariat. En tout cas, c’est un autre défi que les syndicalistes lancent au gouvernement. Ce serait un désaveu pour le Premier ministre Boubou CISSE si à la date butoir le Centre national du volontariat ne parvient pas à enregistrer les 15 300 enseignants volontaires.

C’est dire que la fin du bras de fer engagé entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement n’est pas pour demain. Au moment où le chef du gouvernement montre son autorité en passant par un plan B, les syndicalistes cherchent à faire échec à ce plan.

Il est temps que le chef de l’État s’implique personnel dans la résolution de cette crise qui anéantit l’école malienne depuis l’année passée. Cette implication du président de la République est nécessaire dans les plus brefs délais avant qu’il ne soit trop tard. En attendant, c’est l’avenir de plusieurs milliers d’enfants innocents qui est menacé.

PAR MODIBO KONE

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