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Gouvernance : L’imam Mahmoud Dicko à bâtons rompus
Publié le jeudi 6 fevrier 2020  |  Soleil Hebdo
L`archevêque
© AFP
L`archevêque de Bamako, Jean Zerbo (C) et le président du Haut Conseil du Mali de l`Islam, Mahmoud Dicko (D)
L`archevêque de Bamako, Jean Zerbo (C) et le président du Haut Conseil du Mali de l`Islam, Mahmoud Dicko (D)
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« Je rends grâce à Dieu, Lui qui est le Tout-Puissant. Que 2020 soit une année de bonheur, de passibilité et de stabilité. Je sais qu’un jour toutes ces difficultés prendront fin, car ce pays est béni.


Le Mali est un pays où tout le monde a sa part de responsabilité. Malgré que le pays soit confié à un responsable. Pour ma part, j’étais le chef religieux, mais actuellement cette responsabilité est confiée à quelqu’un d’autre. Nous devons œuvrer pour que la stabilité revienne dans ce pays. Notre rôle est de guider les responsables de ce pays, avec des conseils, des idées, et être honnêtes avec eux. Quand on travaille pour un pays, il faut de l’honnêteté. Il faut que nous sachions que seule la vérité triomphe toujours.

Beaucoup de choses se sont produites dans ce pays, mais il faut savoir y mettre fin. Nous vivons tous dans ce pays, nous devons échanger entre nous, cohabiter ensemble et se pardonner. Quand un honnête homme est appelé pour lui confier une tâche, c’est un problème. Je m’explique. Mieux vaut ne pas du tout gagner la confiance d’une personne que la gagner et la perdre par la suite. C’est ce qui est mauvais. Quand quelqu’un est à une certaine place, il doit toujours montrer le bon exemple. Quand l’Etat te confie une tâche, cela doit être un honneur pour chacun et surtout une fierté.

J’ai participé au Dialogue National Inclusif, j’ai été appelé et j’ai répondu présent. Nous nous sommes réunis et nous avons échangé sur plusieurs choses. Ces discutions ne doivent pas être que sur du papier, ils doivent être appliqués également. Si ces décisions ne sont pas mises en pratique, c’est ce qui amène la discorde. Aujourd’hui, ce n’est plus une question d’échange, ou d’élaboration de plan, il faut agir. La population n’attend plus que ça, des actions.

Tout le monde l’a dit et tout le monde le sait, ce pays a un problème de gouvernance. Toutes ces difficultés auxquelles ce pays est confronté sont dues à la mal gouvernance. Quand la corruption, la malhonnêteté, l’injustice, le mensonge, les comportements néfastes s’intensifient, c’est ce qui traine le pays vers son anéantissement. Les dirigeants doivent rétablir la confiance entre eux et la population. Quand ils prennent une décision qui n’est pas mise en pratique, elle ne sert à rien. Beaucoup de personnes étaient sur les nerfs car, ils voient que toutes ces décisions ne sont pas mises en pratique.

Souvent en parlant, nous nous offensons. Si en parlant j’ai causé du tort à quelqu’un, je vous prie de me pardonner, ce n’était pas mon intention ».

Entretien réalisé par Emma Fifamè NOUNAWON

Source: Soleil Hebdo
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