Dans le cadre de la supervision générale du système de contrôle, le groupement des transports aériens (GTA) a mis en place une structure de contrôle. Selon le chef d’escadron Yamadou Salif Keïta, commandant du groupement des transports aériens(GTA), ils effectuent des opérations de contrôle de qualité nuitamment, dans le secteur de l’aéroport et environs. Il s’agit pour lui, au cours de cette opération «Coup de Poing », de durcir et réajuster son dispositif, afin de traquer et prévenir de tout acte d’intervention illicite dans la zone aéroportuaire.
«Protéger les personnes, les biens ainsi que les installations, sécuriser les aéronefs et autres engins en stationnement dans la zone aéroportuaire, assurer le maintien ou le rétablissement de l’ordre public et intervenir dans la gestion des crises et des catastrophes sont ses missions régaliennes», a-t-il expliqué.
Poursuivant, le commandant Keïta dira qu’il s’agit de tester ses dispositifs. Ce teste rentre dans le cadre stricte des recommandations du programme national de sûreté de l’aviation civile et s’appelle le contrôle de qualité. «C’est-à-dire, il faut passer souvent pour voir si les procédures sont bien appliquées sur le terrain. Après ce contrôle, il s’agit pour la hiérarchie de faire le bilan pour voir les avancées et les lacunes à corriger pour une amélioration du dispositif déjà en place», a-t-il martelé.
Du groupement des transports aériens (GTA) passant par sa compagnie (CTA) et la compagnie de la région de gendarmerie de Bamako rive droite, commandée par le capitaine Mady Oulé Dembélé et celle de la rive gauche, commandée par le capitaine Lassana Tamba Keïta, le commandant du groupement de la gendarmerie, la cheffe d’escadron Aïssata Maïga et la cheffe d’escadron Aïssata Kanikomo, commandant du groupement d’intervention de la gendarmerie mobile (GIGM) tous engagés sur le terrain dans cette opération d’envergure, diront que ce genre d’opération de contrôle et fouille sera perpétuel et trimestriel par leurs unités en vue d’éviter l’insécurité grandissante dans la ville de Bamako et ses alentours.
À leur dire, leur commandement et le gouvernement ont mis le paquet, non seulement pour la formation des éléments qui sont engagés sur le terrain pour cette patrouille, mais aussi pour l’achat des équipements pour détecter tout ce qui peut être un objet suspect entrant dans le district de Bamako.
Cette opération de contrôle a concerné toutes les rives du fleuve Niger de Bamako. Ainsi, ont-ils ajouté qu’«Aujourd’hui, au niveau de la direction générale de la gendarmerie, les institutions n’ont qu’un seul défi, celui de sécuriser les personnes et leurs biens sur toute l’étendue du pays t».
Ils estiment qu’il est plus que nécessaire d’empêcher le mouvement des faiseurs de trouble à l’ordre public. «Nous sommes engagés à relever le défi qui n’est autre que la tranquillité dans nos communes, qu’elle soit rurale ou urbaine. Le Mali n’a pas besoin de désordre», ont conclu les commandants des différentes unités de la région de gendarmerie de Bamako engagés dans cette opération.
Un dispositif conséquent
Les unités engagées dans cette opération «coup de poing» étaient issues uniquement de la région de Bamako. Elles étaient nombreuses à être mobilisées sur le terrain. Il s’agit du groupement des transports aériens (GTA), la compagnie transports aériens (CTA), la compagnie de la région de gendarmerie de Bamako rive droite et celle de la rive gauche, le groupement de la gendarmerie de Bamako, le groupement d’intervention de la gendarmerie mobile (Gigm), la force spéciale anti-terroriste (Forsat) et enfin, le groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale (Psign). Au total, plus d’une centaine d’éléments motivés étaient engagés dans cette opération dite d’envergure.
Quel bilan après un premier état des lieux de l’opération ?
Le bilan, il est salutaire car, il a suffit seulement une semaine pour interpeller plus d’une quarantaine d’individus, des nids criminogènes décelés, d’importantes quantités de drogues saisies, des produits pharmaceutiques impropres à la consommation mis sous scellés, des armes et autres matériels divers alpagués. Au regard de ce bilan, la moisson a été bonne. Certains individus interpellés étaient des récidivistes recherchés activement par toutes les unités d’enquêtes du pays. Mais, cette patrouille a permis de les mettre hors d’état de nuire. Ils ont été interpelés un peu partout dans la ville de Bamako et ses environnants. Comme par exemple, le secteur de Kabala N’Golobougou, passant par la zone aurifère de Touréla, dans la commune rurale de N’Golobougou, à Dialakorodji-Safo, à Baguinéda et d’autres localités. Certaines de ces interpellations ont eu lieu dans la pleine broussaille.
Que disent les populations par rapport à cette opération «coup de poing» ?
Partout où nous sommes passés pendant notre immersion, les populations ont salué unanimement cette patrouille d’envergure. Aussi, ont-elles souhaité que ce genre d’opération soit pérenne et de façon inopinée. Elles n’ont pas caché leur satisfécit d’une manière générale. Signalons que toutes les brigades de recherches et territoriales de Bamako et environ avaient leurs commandants engagés dans cette traque.
Pour sa part, au terme de notre immersion, nous avons bouclé la boucle avec la réaction du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, général de division Salif Traoré. À l’en croire, il est satisfait des résultats obtenus et a aussi affiché sa volonté de persévérer sur cette lancée pour le bonheur des Maliens, tout en accompagnant ses éléments dans des initiatives comme celle-ci, venant du lieutenant colonel Sangaré.