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CRISE SCOLAIRE Les enseignants grévistes démentent un document attribué au gouvernement
Publié le jeudi 6 fevrier 2020  |  Soleil Hebdo
Marche
© aBamako.com par AS
Marche des enseignants à Bamako
Les syndicats de l`éducation signataires du 15 Octobre 2016 ont marché ce jeudi 23 janvier 2020 pour exiger l`application de l`article 39 de la LOI No 007 du 16 Janvier 2018
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Les enseignants signataires de 15 octobre 2016 apportent un démenti par rapport à un document qui circule sur les réseaux sociaux s’intitulant : « Déclaration liminaire du Gouvernement du Mali, relative à la grève des syndicats de l’Education, signataires du 15 octobre 2016 ».

• - La mise en œuvre de l’accord signé entre les syndicats et le Gouvernement, le 18 mai 2019.



Il ne reste plus que neuf points à clarifier vu que le point 6 a été concédé par les syndicats, relatif à la lecture du décret 529. Sur les neuf points, quatre sont déjà exécutés, à savoir les points 1, 3, 5, et 8 ; deux sont en cours d’exécution (7 et 10) et trois points non exécutés, qui sont les points 2, 4, et 9. Du point de vue des syndicats, ces statistiques contestent la version du gouvernement qui crée la confusion en vue de susciter un mépris généralisé de la population à l’endroit des enseignants. Le décret qui devrait matérialiser la majorité de l’indemnité de résidence sur deux ans (2020 et 2021) n’a pas été pris en compte en Conseil des ministres et déclare qu’il aurait pu l’ajouter sur le calcul des salaires des enseignants.

• - Les contrevérités sur l’évolution des salaires des enseignants.
Les syndicats soulignent leur amertume quant à la méconnaissance du système de calcul sur les salaires des enseignants car, dans la « Déclaration liminaire du Gouvernement du Mali, relative à la grève des syndicats de l’Education, signataires du 15 octobre 2016 », le gouvernement attribue des salaires faramineux aux enseignants, certainement dans le but de désinformer le peuple. A titre de contre-exemples :

Un enseignant débutant de la catégorie A, classe 3, 1er échelon, a aujourd’hui et conformément au statut du personnel enseignant un indice de 350 et le salaire brut étant la multiplication de l’indice par la valeur indiciaire. Il aura comme salaire 350 x 400 = 140 000 au lieu de 288 051 F CFA comme annoncé par le gouvernement, soit une différence de 148 051 F CFA.
Un enseignant de la catégorie A, classe exceptionnelle, 2ème échelon, a comme indice 1060. Après les calculs il aura 424 000 comme salaire au lieu de 633 345 comme annoncé par le gouvernement, soit une différence de 209 345.
Un enseignant débutant de la catégorie B2, classe 1er échelon a comme indice 275. Avec un salaire de 110 000 F CFA, au lieu de 225 291 comme annoncé par le gouvernement, soit une différence de 115 294.

Un enseignant de la catégorie B2, classe exceptionnelle, 2ème échelon, a comme indice 725. Ce qui lui donne un salaire de 290 000 au lieu de 444 429 F FCA comme annoncé par le gouvernement, soit une différence de 154 429 F FCA.
Ainsi, les syndicats de l’éducation signataires de 15 octobre 2016 se réservent le droit de réclamer l’écart de salaire entre les montants communiqués par Dr. Boubou CISSE, Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances et les montants réellement perçus.

• - L’application de l’article 39 qui stipule que « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et Spéciale ».

Ils ont adressé deux correspondances au Premier ministre. Une pour demander l’application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant et une autre pour demander une audience. Les syndicats de l’éducation signataires de 15 octobre 2016 ont été reçus par le Premier ministre. Ils ont parlé de l’augmentation des 20% dont doivent bénéficier les enseignants régis par la Loi N02018-007. Le chef du Gouvernement a reconnu la pertinence du point et s’est dit déterminé à honorer l’engagement de l’Etat. Tout au long des travaux, le gouvernement a mis l’accent sur la situation sécuritaire et financière du pays, le nombre élevé des enseignants, tout en insistant sur la non soutenabilité budgétaire de la demande des syndicats. A la place de 1272 à compter de 2019, le gouvernement propose 1100 à compter de 2020 et à la place de 1386 en 2021, il propose 1200.
Les syndicats d’enseignants demandent d’appliquer l’article 39 sur la grille annexée à leur statut conformément aux 20% et 9,10%.
• - Le recrutement des volontaires
Les syndicats de l’éducation, signataires de 15 octobre 2016 attirent l’attention des sortants des écoles de formation d’enseignants (IFM, ENSup, ENETP,...) que le combat qu’ils mènent est celui qui consiste à rendre à la fonction enseignante sa noblesse, sa dignité et surtout la rendre attrayante. Ils informent les doyens retraités que postuler pour ce recrutement, c’est contribuer à torpiller la loi qui a un vu sur la revalorisation de leur pension.

Les syndicats de l’éducation, signataires de 15 octobre 2016 informent l’opinion nationale et internationale que cet exercice du gouvernement n’a aucune base juridique et viole l’article 30 de la Loi N02018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant.
Emma Fifamè NOUNAWON
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