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Daba Diawara, président du PIDS : «Le pays ne peut pas faire l’économie d’une relecture de l’Accord pour la paix…»
Publié le vendredi 7 fevrier 2020  |  Le Démocrate
4e
© aBamako.com par A.S
4e Congrès ordinaire du PIDS
Bamako, le 21 juin 2014 au CICB. Le parti de l’Indépendance de la démocratie et la solidarité (PIDS) a tenu les 21 et 22 juin 2014, son 4e congrès ordinaire. La cérémonie d’ouverture était présidée par Daba Diawara, président du PIDS.
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Le 5ème congrès ordinaire du Pids s’est tenu les 1er et 2 février 2020 au Mémorial Modibo Keïta, à Bamako sous la houlette de son président, Daba Diawara. L’occasion fut bonne pour ce dernier de signaler l’insuffisance des solutions apportées par l’Accord pour la paix et la réconciliation à la crise malienne.




C’est dans un contexte difficile à la fois pour le Mali et pour le parti que se tient le 5ème congrès ordinaire du Pids, a déploré le président Daba Diawara, à l’entame de ses propos face aux militants venus nombreux au congrès. Selon le président du Pids, la crise politico-institutionnelle qui secoue le pays depuis 2012 continue de se dégrader dangereusement. Malgré la signature de l’Accord pour la paix, le pays connait des risques de déstabilisation, avec des attaques terroristes récurrentes, a indiqué Daba Diawara.

A titre d’exemples, des milices peuhl et dogon assurent la défense de leurs localités à cause de l’absence des forces armées de sécurité. Pour Daba Diawara, la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale devrait permettre au Mali de connaitre une stabilité. Mais force est de constater que ledit accord n’a pas apporté de solutions idoines à la crise. « L’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger n’a pas apporté de solution à la crise que connait notre pays », laisse-t-il entendre.

Face à cet échec cuisant de l’accord d’Alger, le Pids estime qu’il nous faut aujourd’hui un accord qui garantit le caractère unitaire et la stabilité de notre Etat. A cet effet, la relecture de l’Accord de paix s’avère nécessaire, à en croire au président du Pids. Selon lui, « le pays ne peut pas faire aujourd’hui l’économie d’une relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ». A ses dires, la réalité du terrain exige qu’il soit capitalisé et élargi aux nouveaux acteurs apparus dans la crise. Poursuivant son allocution concernant la gestion de la crise, Daba Diawara indique aussi l’insuffisance de résultats de l’intervention des forces étrangères.

Malgré la montée en puissance des FAMa selon le Gouvernement, la présence de la force Barkhane et de la Minusma, notre pays peine à se stabiliser, regrette M. Diawara. Pour lui, le mandat de la Minusma est inadapté car, il ne permet pas aux forces internationales de soutenir le Mali dans sa guerre pour recouvrer son intégrité. En lieu et place, on assiste à une stratégie de maintien de la paix. Une véritable complicité des rédacteurs des résolutions de l’ONU contre l’Etat du Mali, estime le président du Pids.

Sur la question des législatives qui pointent à l’horizon, le président du Pids salue le DNI, appelant à la tenue desdites élections. La tenue des législatives permettra de légitimer l’Assemblée nationale, souligne-t-il. Pour ce faire, il demande au gouvernement de créer les conditions pour régulariser cette situation et celle des autorités locales. Pour rappel, poursuit-il, le mandat des assemblées régionales est expiré depuis près de 10 ans. Pour conclure, le président a invité le nouveau bureau à s’atteler à la préparation des législatives.

Oumar SANOGO

Le Démocrate
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