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Le mouvement ’’YEREWOLO Debout sur les Remparts’’ envisage une journée rouge contre la présence militaire française au Mali
Publié le vendredi 7 fevrier 2020  |  aBamako.com
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© Autre presse par DR
Le mouvement ``YEREWOLO Debout sur les Remparts``
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Au cour d'une conférence de presse animée le samedi, 01 février 2020 à la bourse de travail par Adama Ben Diarra et plusieurs leaders d'associations, le mouvement 'YEREWOLO Debout sur les Remparts' a déclaré qu'il marchera contre la présence militaire française au Mali le 26 MARS 2020.

Sans donner l'itinéraire de cette marche, la plateforme a dénoncé la détérioration alarmante de la situation sécuritaire au Mali malgré la présence des forces étrangère; "le peuple de Modibo Kéita se saisira de son destin en 2020, les forces françaises doivent plier leurs bagages" a affirmé Adama Ben Diarra “Nous voulons une indépendance économique, monétaire, politique, militaire » a déclaré Mohamed Ag Agataley, membre de la plateforme avant de faire une déclaration liminaire que nous vous livrons:

Le lundi 13 janvier 2020, une rencontre s'est tenue à Pau entre les cinq chefs d’État des pays du G5 Sahel et Celui de la France. Cette réponse à la montée d'un sentiment anticolonialisme français avait été réclamée par Emmanuel MACRON lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet de l'OTAN en novembre 2019, à Watford, près de Londres.
En prélude à ce sommet, le 10 janvier 2020, nous, peuples de la région avions décidé de rejeter en bloc toute décision lâche voire contraire à l’expression de la volonté des masses populaires, revendiquant l’arrêt immédiat de ces pires massacres, par le retrait des forces étrangères dont les approches sont obsolètes, coûteuses, inefficaces, des conséquences plus insidieuses et dévastatrices.

Un témoignage de Dominique De VILLEPIN apporte une précision sur les dangers éminents des interventions militaires étrangères en ces termes : « … Il serait temps que les Etats –Unis et l'Europe tirent les leçons de leurs expériences. Depuis l’Afghanistan, cela fait treize ans que nous avons multiplié les interventions militaires (Afghanistan, Irak, Libye et Mali). En 2001, il y avait un foyer de crise terroriste central. Aujourd'hui il y en a près d'une quinzaine. C’est à dire que nous les avons multipliés. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, l’État Islamique, c'est l'enfant monstrueux de l'inconstance et l’arrogance de la politique occidentale ».BFMTV le 12/09/2014).

Nous étions encore en 2014, quand M. De VILLEPIN dénonçait l’inefficacité de ces interventions militaires étrangères. Six (06) ans après, nous assistons à un exemple typique de ce tableau sombre dans le Sahel. Il y a lieu de rappeler que ces interventions ont été toujours imposées à la classe politique au pouvoir qui abdique à toute demande de l’Elysée et qui à son tour l’impose au peuple. C'est la marche arrière suicidaire. À partir du 10 janvier cette tradition est révolue, car la démocratie ne se fait pas à partir de l’extérieur. Cette date marquera le reflux du colonialisme français dans la région.

Avant et après l’élection présidentielle en 2013, la seule ville qui échappait à la souveraineté nationale fondamentalement était Kidal par l’interposition de la force Serval qui a fait venir le MNLA du Burkina Faso et l’a installé à Kidal. C’était une stratégie pour la France de créer le statu-quo et donner le coup d'envoi pour la marche arrière suicidaire.

À l’époque dans les consciences populaires, l’Opération Serval a fait des succès. Aujourd’hui, paradoxalement, l’Opération Barkhane sombre dans les ornières de ces succès. Le scénario est tel qu’une première opération a pu stopper l’avancée des « djihadistes » en route pour Bamako comme, on le disait communément et la deuxième ne parvient à enregistrer aucun succès. Bien que certains chefs d’État du Sahel et Emmanuel se montrent hostiles au cri de cœur de ces populations victimes, par la voix de MACRON, ils n’ont pas manqué à Pau de dénoncer l’absence de résultats en ces termes : « Il nous faut maintenant des résultats, nous n’avons pas le choix.»

Il semblerait qu’Emmanuel MACRON n’a pas encore tiré les leçons de l’expérience et il a encore une oreille distraite non seulement par rapport à la demande de son peuple, mais aussi et surtout à celle du peuple africain. Pour le président de la République français ses troupes « resterons tant que les 5 chefs d’États du G5 Sahel n’auront pas formulé le vœu commun du départ de la France ».

À Pau, dans le sud-ouest de la France, ils ont signé une déclaration commune où ils ont exprimé le souhait de la poursuite de l'engagement militaire de la France au Sahel. Nous précisons qu’ils ont apposé ces signatures en leur nom et pour leur compte, car les attentes du peuple vont au-delà de ces mesures obsolètes et révolues.
La rencontre à Pau a mis à table quatre propositions à savoir :
- Concentrer les actions militaires autour de la zone des frontières (Mali, Burkina Faso, Niger) ;
- Renforcer la coopération militaire ;
- Restaurer la souveraineté de l’État ;
- Faire du développement.

Pour ce faire, la France annonce l'envoi de 220 militaires supplémentaires pour appuyer la force Barkhane et sollicite en même temps une autre intervention militaire, le Takuba.
Déjà en novembre 2018, lors du Forum de la Paix à Paris, à l'occasion de la commémoration du centenaire de la fin de la première guerre mondiale, M. MACRON avait souhaité la création d'une armée européenne. Le Takuba serait une expérimentation de cette nouvelle force européenne qui aura pour théâtre d'opération, le Sahel. Comme toujours, la force G5 Sahel est mise à la marge.
Pour M. MACRON, ceux qui demandent le départ de la France sont au service d’autres puissances étrangères. Fait-il allusion aux Etats Unis qui estiment que la MINUSMA n’est pas la réponse aux menaces terroristes croissantes ?
Pour plus de précision, les États-Unis ont réclamé, mercredi 15 janvier, au Conseil de Sécurité de l’ONU, lors d’une séance consacrée au Mali, une réduction et une refondation de la Mission de maintien de la paix au Mali. Ils demandent « une approche alternative pour faire face à l’instabilité croissante ».

L’ambassadrice américaine adjointe à l’ONU, Cherith Norman Chalet, a souhaité que « la MINUSMA concentre désormais ses efforts sur la protection des civils plutôt que sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix qui semble échouer ». Le grand contributeur au financement de la mission onusienne au Mali a réclamé « une approche qui brise le statu quo d'ici le mois de juin », date pour le renouvellement du mandat de la MINUSMA.
Mesdames et messieurs, combattantes et combattants de la liberté, par ma voix, toutes les filles et tous les fils dignes de la patrie vous disent merci pour votre mobilisation pour le 10 janvier avant, après et à présent.

Une contre rencontre a eu lieu à Pô au Burkina Faso dont les recommandations feront l'objet de publicité dans les tous prochains jours. Mais avant, il y aura courant février une ou des conférences-débats que nous allons organiser au Mali et dans les autres pays du G5 Sahel sur le Sommet à Pau du 13 janvier. En effet, nous sollicitons la participation des acteurs tels que les ministres de défense et de sécurité, les ambassadeurs, sans oublier celui de la France, le chef des opérations en cours.
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