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Famakan Dembélé, président de la commission ad’hoc chargé du football : “Nous allons désormais travailler sur une base saine, c’est-à-dire la transparence dans la gestion des équipes nationales féminines”
Publié le samedi 8 fevrier 2020  |  Aujourd`hui
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Nommé le 13 décembre 2019, à la tête de la Commission ad’hoc chargée du football féminin par le Comité exécutif de la Fédération malienne de football, Me Famakan Dembélé, nous a accordé un entretien exclusif dans lequel, il parle du niveau du football féminin, les missions qui lui ont été assignées et les préparatifs de l’équipe nationale féminine pour les éliminatoires de la Can féminine.
Zujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Me Famakan Dembélé : Je me nomme Me Famakan Dembélé, président de la Commission ad’hoc chargée du football féminin au niveau de la Fédération malienne de football (Fémafoot) et Greffier en chef du tribunal de commerce de Bamako.

Parlez-nous de la Commission ad’hoc chargée du football féminin et les missions qui vous a été confiées ?

C’est par la décision N° 04 du 13 décembre 2019 que la Commission ad’hoc chargée du football féminin a été mise en place par le Comité exécutif de la Fédération malienne de football. Elle est composée de cinq (5) personnes. Un président que je suis, il y a un vice-président et trois autres membres. Dans cette décision, une feuille de route a été donnée à cette Commission par le Comité exécutif notamment l’organisation d’un championnat national de football féminin en même temps proposer au Comité exécutif de la Fémafoot toute action pouvant développer le football féminin, superviser le championnat de football féminin, proposer aussi au Comité exécutif un projet du statut du football féminin et un projet de la Ligue nationale de football féminin. Voici les missions qui nous ont été assignées par le Comité exécutif de la Fédération malienne de football.

Que pensez-vous du niveau du football féminin malien ?

Franchement, le niveau du football féminin au Mali est acceptable. Lors de la première journée du championnat national de football féminin, j’ai assisté quelques rencontres, le début était un peu difficile pour les équipes, mais après les trois premières journées, les équipes ont commencé à produire du beau match.

Quant aux joueuses, elles ont été formidables sur le terrain. Franchement, je peux vous rassurer que nous avons de très bonnes joueuses où le Mali peut vraiment espérer sur elles à l’avenir. Au cours de ces rencontres, j’étais même surpris du niveau de certaines joueuses, surtout les joueuses de l’équipe de Mopti.

Quelles sont vos impressions concernant la reprise du championnat après quelques années d’arrêt ?

Vous savez, la reprise du championnat national de football féminin a été une très bonne chose pour les responsables, les joueuses et les supporters. Par exemple, lors des rencontres des journées précédentes, le stade était rempli ce qui montre que les supporters voulaient la reprise du championnat. Elle va également permettre aux joueuses de l’équipe nationale d’être en jambes pour les compétitions à venir.

Vous en tant que nouveau patron de cette commission, quels seront les grands chantiers de votre équipe ?

Après la décision de la mise en place de la commission, nous nous sommes réunis et au cours de cette rencontre nous avons discuté de beaucoup de choses par rapport au développement du football féminin au Mali. Dans un premier temps, nous nous sommes penchés sur le choix du sélectionneur de l’équipe nationale senior et son staff. A l’issue de cette rencontre, les membres de la commission ont décidé en unanimité de leur maintenir.

Ensuite, nous avons échangé avec le sélectionneur et son staff afin de dégager les grandes lignes de leur programme. Au cours de ces échanges, nous leur avons expliqué que désormais, nous allons travailler sur une base saine, c’est-à-dire la transparence dans la gestion des équipes nationales. Il est important de souligner qu’un accent particulier sera mis sur les joueuses qui jouent à l’intérieur du pays. L’autre chantier que nous allons œuvrer est la vulgarisation du football féminin sur l’ensemble du territoire national. Je suis sûr qu’avec l’accompagnement du Comité exécutif de la Fémafoot nous parviendrons à le faire.

Les éliminatoires de la prochaine CAN féminine vont bientôt débuter. Quelles sont les mesures prises par votre commission pour une meilleure préparation de l’équipe ?

Concernant la préparation l’équipe nationale féminine, nous allons l’entamer avec la Coupe des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa) qui se déroulera du 25 février au 7 mars prochain en Sierra Leone. La participation de l’équipe à cette phase finale va être très bénéfique pour nous car elle permettra au sélectionneur national d’avoir une idée sur chaque joueuse. En plus de cela, l’équipe va disputer plusieurs matchs amicaux à Bamako et l’extérieur du pays, avant le début des éliminatoires. Les objectifs que nous nous sommes fixés, c’est d’aller encore plus loin à la prochaine Can féminine.

Que compter vous faire pour vulgariser le football féminin chez les jeunes ?

Vous savez, la vulgarisation du football féminin au niveau des jeunes demande des moyens, que cela soit les moyens techniques et financiers. Je suis sûr et certain que le nouveau Comité exécutif de la Fédération malienne de football nous mettra dans toutes les conditions afin d’atteindre nos objectifs. Nous sommes également conscients que tout ne doit pas se limiter à la Fédération malienne de football, c’est pour cela que nous avons anticipé pour écrire à certaines sociétés industrielles du pays afin de nous accompagner pour la promotion et le développement du football féminin.

Votre mot de la fin ?

Je remercie tout d’abord le Comité exécutif de la Fédération malienne de football surtout son président Mamoutou Touré dit Bavieux qui ma confié cette lourde responsabilité. Il est important de préciser que je ne suis pas venu au football pour l’argent, mais par plaisir. Le football est ma vie et cela fait 13 ans que je m’entraîne avec les anciens footballeurs du Mali (Unafom). En plus de cela, je suis un agent de joueur et mon premier garçon a été le capitaine de l’équipe nationale junior et il a signé son premier contrat pro stagiaire au Paris Saint Germain (Psg). Je suis également le beau-père de l’international malien, Yves Bissouma. Je profite également de cette occasion pour demander le soutien de l’ensemble des acteurs du football du football malien.

Réalisé par Mahamadou TRAORE


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