Victimes silencieuses de la crise depuis un certain temps, les banquiers du Mali envisagent de faire un sit-in ce matin devant les banques et établissements financiers, pour attirer l’attention de l’Etat sur le lourd tribut qu’ils paient à l’insécurité.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’assassinat, le lundi dernier, à Aljanabandia, à Gao, du directeur adjoint de la Banque nationale de développement agricole (BNDA). Cet assassinat a présidé des enlèvements, des attaques, des braquages… le tout, dans un silence imposé. L’argent n’aimant pas le bruit, les banquiers ont pris sur eux, et en ont rarement parlé. Mais, les agents et les syndicats en ont trop d’encaisser. Ils ont décidé, ce matin, d’observer un sit-in devant les banques.
L’objectif est d’obliger les dirigeants et les autorités politiques à mieux sécuriser les banques et les banquiers, surtout en un moment où l’Etat leur impose de se trouver des agents de sécurité privés.