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En Afrique, 40% des dépenses en infrastructures sont gaspillées, selon le FMI
Publié le samedi 8 fevrier 2020  |  APA
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© Autre presse par DR
Fonds monétaire international FMI
Clôture du 8è Forum africain sur les finances publiques.
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Quarante pour cent des dépenses en infrastructures en Afrique sont « gaspillées », a dit vendredi à Abidjan Abdelhah Senhadji, directeur adjoint au département chargé des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI), à la clôture du 8è Forum africain sur les finances publiques.

« En ce qui concerne les investissements publics, on a fait une étude qui montre que 40% des dépenses en infrastructures sont en fait gaspillées », a indiqué M. Abdelhah Senhadji, indexant un processus « insuffisant » au niveau des institutions budgétaires.

M. Abdelhah Senhadji a en outre relevé que « les coûts associés au changement climatique en Afrique sur les 30 dernières années sont estimées à 30 milliards de dollars, ce qui est énorme, » et qui a « affecté 500 millions de personnes ».

Pour le FMI, les structures en charge de la gestion des finances publiques en Afrique devraient prendre en compte, dans leurs prévisions, les coûts associés au changement climatique. Selon l’ONU le Cyclone Idai a fait en 2019 « au moins 138 morts au Zimbabwe et au Mozambique ».

Selon une estimation du Fonds monétaire international le coût au Mozambique était de 2 milliards de dollars soit 14% du Produit intérieur brut (PIB) pour un cyclone, qui a par ailleurs causé d’importants dégâts matériels et humains.

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a soutenu qu' il y ait un cadre de cohérence de toutes les actions de gestion des finances publiques, évoquant le Plan national de développement (PND) qui renferme les ambitions de l’Etat, financé en partie par le secteur privé.

En Côte d'Ivoire, le premier PND qui a ouvert la période 2012-2015 était financé à 60% par le secteur privé. Un second qui s’étend sur la période 2016-2020, était financé à 62% par le secteur privé, une politique saluée par le FMI au regard de l’accompagnement du secteur privé.

Pour éviter une déperdition des dettes publiques, le FMI a au cours de ce forum recommandé une centralisation des dettes publiques. Les débats ont porté sur le thème : relever les défis budgétaires à moyens et long terme, climat, ODD, planification sur le long terme.

Selon M. Abdelhah Senhadji, les dirigeants africains devraient renforcer la digitalisation des services des finances publiques pour une efficience de la gestion des ressources. Ce qui devrait permettre d’éviter des déperditions et optimiser les dépenses publiques.

Le FMI a invité les États africains à lutter contre les inégalités et favoriser une plus grande autonomisation des femmes. Et à éviter le tout pétrole ou tout gaz dans la mobilisation des ressources budgétaires, invitant ainsi les pays à diversifier leurs recettes fiscales.

AP/ls/APA
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