Après plusieurs tractations entre l’Etat et le Groupement professionnel des opérateurs de gaz, un terrain d’entente a été trouvé. Pour autant, la menace n’est pas totalement écartée.
Depuis fin novembre le Mali est frappé de plein fouet d’une crise de gaz butane qui a paralysé bon nombre de foyers. La raison principale, une ardoise non apurée que l’Etat doit payer au Groupement professionnel des opérateurs de gaz. Le montant selon eux s’élève à 7 milliards de F CFA.
A la suite d’intenses négociations entre les deux parties, un accord de sortie de crise a été trouvé. L’Etat s’est engagé à payer une partie des arriérés de subvention de 2019 sur le crédit de 2020. Depuis lundi, le gaz est disponible aux points de vente habituels et même chez les détaillants ambulants.
« Je ne sais pas exactement le montant qui a été payé, mais une partie de la subvention fut versée aux importateurs de gaz et depuis lundi le gaz est disponible mais pas en abondance et le prix reste toujours à 3 500 F CFA jusqu’à nouvel ordre », affirme M. Bocoum, membre du Groupement des revendeurs de gaz de butane.
Selon lui, si l’Etat continue sur sa lancée, en payant les arriérés de subvention, « il n’y aura plus de pénurie ». Pour lui, « la crise du gaz ne veut pas dire une grève ». « Les importateurs étaient dans l’incapacité à amener du gaz vers le Mali à cause des arriérés que l’Etat refusait de verser ».
Aux points de vente, mardi, nous avons effectivement constaté la disponibilité du gaz. Le prix reste toujours à 3 500 F CFA pour la bouteille de 6kg. Le soulagement se lisait sur le visage des ménagères, qui, à cause de la pénurie, s’étaient rabattues sur leurs fourreaux à charbon et bois de chauffe.