Les Maliens devront choisir, le 11 août , entre l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita arrivé largement en tète du premier tour du scrutin présidentiel (39,24%) et Soumaila Cissé, l’ancien président de la commission de l’Uemoa qui est loin derrière avec 19,44% des suffrages exprimés. Entre temps sur les rives du fleuve Djoliba, les tractions entre les partis politiques ont commencé.
Le ministre de l’administration territoriale a donné vendredi dernier le nom des finalistes à la course au fauteuil présidentiel du Mali. Il s’agit d’Ibrahim Boubacar Keita et de Soumaila Cissé . Ainsi à l’issu de ce premier round du scrutin présidentiel, l’on peut retenir trois enseignements majeurs. Au regard des chiffres fourmis par le ministère de l’administration territoriale, au premier tour de l’élection présidentielle plus de 3. 520. 242 de maliens ont prit part au vote soit 51,54% de l’électorat. C’est le taux le plus élevé en république du Mali depuis l’indépendance.
Le second enseignement à noter est le nombre incroyable de bulletins nuls soit 403.532. Beaucoup d’analystes de la scène politique malienne, expliquent cette situation par le manque d’éducation civique de la population. C’est pourquoi selon Brahima Fomba le secrétaire général de ministère de l’administration territoriale, un accent particulier sera mis sur la sensibilisation des populations. Le troisième enseignement du scrutin du 28 juillet est l’émiettement des voix entre les 27 candidats au fauteuil présidentiel. En effet 16 candidats ont recueilli moins 1% des voix.
La course aux voix
Des candidats qui sont très courtisés en ce moment par les deux finalistes. A moins d’une semaine du second round la course au report des voix des candidats malheureux a commencé. Une situation qui a déjà des conséquences sur la cohésion de certains partis politiques. En effet à L’Adema, la principale formation en termes de députés à l’assemblée nationale. L’appel de Dramane Dembélé arrivé troisieme avec plus de 9 % des voix, à voter IBK sème la discorde au sein de sa formation politique.
Pour M. Dembélé, lui et IBK appartiennent à la même famille politique, à savoir l’international socialiste. « Dra » comme on l’appelle ici, se dit trahit par son parti l’Adema. Son appel à voter IBK sonne comme une trahison aux yeux d’Ibrahima N’diaye le président par intérim de l’Adema, qui lui a appelé à voter Soumaila Cissé. Cette course sourit pour l’instant à IBK qui a le vent en poupe. En effet sept jeunes candidats à la présidentielle se sont organisés en collectif pour soutenir la candidature d’IBK, arrivé largement en tête du 1er tour de la présidentielle. Il s’agit de Moussa Mara, Racine Thiam, Yeah Samaké, Sibiri Coumaré, Siaka Diarra, Alhousseyni Abba Maiga et Ousmane Ben Fana Traoré. Emmenés par leur porte-parole Moussa Mara, ils annonceront leur soutien sans condition lors d’une conférence de presse organisée lundi 5 août à la Maison de la Presse.
C’est fort de ses nombreux soutiens que le candidat de la coalition « le Mali d’abord », Ibrahim Boubacar Kéita dans une conférence de presse animée ce dimanche, a appelé « les filles et les fils du Mali au grand rassemblement le 11 août. Je vous demande d’amplifier votre vote. Je vous demande de m’accorder une majorité claire et nette, une majorité indiscutable, qui me donnera la force de conduire le redressement national auquel vous aspirez », a soutenu M. Kéita. Pour lui l’heure est à l’union sacrée de tous les patriotes autour de valeurs qui fondent notre identité.