Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Législatives : ces alliances incestueuses qui pervertissent la démocratie
Publié le lundi 10 fevrier 2020  |  Azalaï-Express
Rencontre
© aBamako.com par A S
Rencontre RPM-URD t
Bamako, le 17 janvier 2019 le Rassemblement Pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir, dirigé par Dr Bocary Tréta, a rencontré l’Union pour la République et la Démocratie (URD), le principal parti de l’opposition
Comment


La course des ‘’sièges à l’Assemblée nationale’’ est engagée, à travers les législatives. En prélude à ces consultations, toute sorte d’alliance politique électorale est scellée où des adversaires très farouches n’hésitent pas à aller ensemble. Contrairement à tout principe démocratique, ces alliances, outre d’être un deal contre le peuple, frôlent l’indécence politique.

La démocratie obéît à des principes, à des valeurs. Au Mali les leaders et personnalités politiques ont leur manière d’animer la démocratie chèrement acquise au prix des vies humaines en mars 1991. Chez-nous, on est intenté d’inventer une autre façon de faire le jeu démocratique. Le problème : les hommes politiques sont disposés à tout concéder pourvu que leur intérêt soit sauvegardé. C’est à quoi le peuple assiste depuis des années.

Ainsi, en prélude au scrutin du 29 mars, date du 1er tour des législatives, les électeurs sont encore surpris, abasourdis, choqué et même indignés de la concrétisation d’alliance improbable entre des partis politiques opposés sur tout. C’est le cas notamment de l’Alliance entre le Rassemblement pour le Mali (RPM) et l’Union pour la république et la démocratie (URD). Autrement, les partis des chefs de file de l’Opposition et de la Majorité. On est tenté de schématiser ainsi la situation.

Pour preuve : à Koulikoro le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé candidat à sa succession part en alliance avec Eli Diarra. Maire de la collectivité, ce dernier est un responsable politique de l’URD. Deal similaire à Kolondiéba. Cette fois-ci, l’URD appuie le RPM pour barrer la route au parti Sadi, une formation de l’Opposition. En clair : l’ancien directeur de l’ORTM Sidiki N’Fa Konaté du RPM soutenu par Daouada font front commun contre la liste du parti Sadi conduite par l’honorable Oumar Mariko.

Qui aurait cru qu’avec les vives contestations en cours entre le RPM et l’URD que ces deux partis vont décider de sceller d’alliance électorale politique pour avoir des sièges à l’Assemblée nationale. En ce moment, ils enterrent leurs différends idéologiques. Les rancœurs sont arrangées et attendent la fin du processus des élections pour revenir à la case départ. La seule chose qui compte pour ces hommes politiques c’est d’être élu. Le reste est leur dernier souci.

« Pour la conquête des sièges à l’Assemblée nationale, il n’y a pas d’Opposition et de Majorité. C’est une fois à l’Assemblée nationale qu’on va nous parler d’Opposition et de Majorité. Nous faisons quel genre de démocratie. Certainement à la malienne », peste Mamadou Traoré, un électeur qui apprécie très mal cette démarche.

Ironie du sort, trahison, alliance contre nature, deal politique contre le peuple. Chacun à son niveau de jugement, à l’image de M. Traoré qualifie ces alliances. En tous cas, ces collaborations qu’incestes frôlent l’indécence politique. Leurs conséquences font aujourd’hui que le peuple n’a plus de repère et de plus en plus a du dégoût pour la vie politique.

Il serait difficile que les électeurs aient confiance en ces hommes politiques qui ne cessent de montrer des facettes antinomiques. C’est pourquoi, au sortir de chaque élection, le désintérêt de la population malienne pour la politique se fait sentir avec des taux de participations très bas.

Mariétou DOUCOURE

Commentaires