L’observateur indépendant du centre Carter, depuis janvier 2018, avait fixé 49 recommandations. Selon son constat, 6% seulement ont été prises en compte et mises en œuvre et huit(8) soit 16% ont été partiellement exécutées. Le point de la situation.
Parmi les recommandations mises entièrement ou partiellement en œuvre figurent la création en octobre 2019 de la commission mixte gouvernement- Partenaires ; la création en octobre 2019 de la commission interministérielle de suivi de l’Accord ; l’effort en septembre de tenir le CSA hors de Bamako et le début d’une réflexion sur les méthodes de travail du CSA ; la réflexion sur la mise en place d’un observatoire de femmes.
En revanche, l’observateur indépendant a estimé que certaines de ses recommandations qui pourraient renforcer le soutien public de l’Accord, n’ont pas jusqu’à présent été mises en œuvre. Parmi celle-ci, il s’agissait de permettre aux signataires de faire une campagne coordonnée de communication et de conscientisation en faveur de l‘Accord, la présence de l’Etat et la réalisation des services sociaux de bases à Kidal. Aussi, l’Observateur indépendant a estimé que la médiation devrait s’organiser pour vivifier son rôle conformément aux articles 52 et 60 ; faire en sorte à ce que le redéploiement des éléments intégrés aux forces de défense et de sécurité ait lieu dans les meilleurs délais et que les mouvements participe pleinement aux mécanismes de gestion du FDD.
L’Observateur indépendant avait proposé la mise en place d’un mécanisme indépendant permettant aux parties maliennes ou internationales d’examiner systématiquement les recommandations. Malheureusement, malgré que les parties aient exprimé leur volonté d’appliquer les recommandations et souhaité les rencontres régulières avec l’observateur indépendant afin de préciser leurs modalités de mise en œuvre, ceci n’a pas pu avoir lieu ; des engagements qui avaient été pris sous l’égide du Ministre de la réconciliation, lors duquel les Parties avaient affirmé leur intention de se concerter sur les avancées visant à améliorer la mise en œuvre de l’accord n’ont pu être respectés.
Et, l’Observateur indépendant déplore du fait que cet engagement des Parties n’a pu se concrétiser. Pour 2020, l’Observateur indépendant estime que toutes ces recommandations sont réalistes et peuvent être appliqué dans un délai maximum d’un an. L’Observateur indépendant a estimé que parmi la majorité de ces recommandations, les délais pourraient être plus courts entre 3 à 6 mois. Pour lui, les recommandations visent des objectifs plus vastes que ceux fixés aux Parties par la Résolution 2480 ou ceux convenus dans la feuille de route de juillet 2019.