Dramane Dembélé change donc de camp et signe au passage l’éclatement du premier parti traditionnel du Mali, dont les dirigeants maintiennent la consigne officielle de voter pour Soumaïla Cissé. Sa décision est un signe en direction du chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo à qui Dra avait fait une cours assidue pour avoir son soutien. Pourtant, le candidat de l’Adema-PASJ avait été emprisonné de longs mois par les putschistes qui l’accusaient de collision avec les auteurs du contrecoup du 30 avril 2012. « La décision de Dembélé n’engage que lui seul. C’est le parti qui décide. Les militants suivront notre mot d’ordre de voter pour Soumaïla Cissé », a assuré le président par intérim de l’Adéma, Ibrahima N’Diaye.
Mais, il n’est pas le seul à agir pour faire plaisir au capitaine Sanogo. C’est aussi le cas de l’ancien Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Le pauvre qui veut aussi faire les yeux aux auteurs du coup d’état du 22 mars 2012, avait été contraint à la démission le 11 décembre dernier après avoir été arrêté par une vingtaine de militaires, sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat militaire ayant renversé le 22 mars 2012 le Président Amadou Toumani Touré.
Le capitaine Sanogo et ses proches travailleraient au corps d’autres candidats comme l’ex député, Oumar Mariko, 2,40% des votes et Housseini Guindo, qui ont tous deux obtenu près de 5% des voix au premier tour qui disent consulter toujours leurs bases. Housséini Amion Guindo, avait annoncé que son parti n’a pas à choisir « aujourd’hui entre des vieux amis ». Va-t-il changé de position quand on sait qu’il serait soumis à de fortes pressions depuis vendredi, notamment par des éléments de la junte.
Youssouf Coulibaly