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Pour avoir tweeté sur le compte twitter de la Présidence de la République : Tiégoum Boubèye Maïga condamné à 1 an de prison avec sursis
Publié le mercredi 12 fevrier 2020  |  Le Républicain
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Hier, mardi 11 février 2020, l’ancien chef de la cellule de la communication de la Présidence de la République du Mali, Tiégoum Boubèye Maïga a été condamné a une année d’emprisonnement assortie de sursis par le tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako. En outre, Tiégoum Boubèye Maïga doit payer un franc symbolique à l’Etat du Mali. Par ailleurs, la constitution de Mme N’Dèye Sissoko (membre de la cellule de la communication de la Présidence de la République du Mali) comme partie civile a été rejetée par le juge.

Débattue sur le fond, le mardi 04 février dernier, l’affaire concernant Ministère public contre Tiègoum Boubèye Maïga, ancien chef de la cellule de la communication de la Présidence de la République du Mali accusé d’avoir « frauduleusement accédé au compte twitter de la Présidence de la République du Mali et d’avoir frauduleusement introduit des données au compte twitter de la Présidence de la République du Mali » a connu son épilogue hier, mardi 11 février 2020 dans la matinée au tribunal de première instance de la commune III du district de Bamako. « Le tribunal statuant publiquement et contradictoirement déclare Tiégoum Boubèye Maïga coupable des faits d’«usurpation d’identité numérique », article 58 de la loi portant sur les cybercriminalités ; en conséquence condamne Tiégoum Boubèye Maïga à une année d’emprisonnement assortie de sursis », c’est en substance ce qui ressort du verdict rendu par le juge hier dans la matinée. En outre, le juge a condamné le journaliste Tiégoum Boubèye Maïga à payer 1FCFA symbolique à l’Etat du Mali en guise du préjudice subit. Par ailleurs, la constitution de Mme N’Dèye Sissoko (membre de la cellule de la communication de la Présidence de la République du Mali) comme partie civile a été rejetée par le juge. A l’issue du délibéré, les avocats de Tiégoum B Maïga ont donné leurs impressions à la presse. «J’ai un sentiment partagé, en ce sens que mon client a été tenu coupable, l’autre sentiment, c’est qu’il va recouvrer sa liberté dès aujourd’hui et retrouver les siens », a souligné Me Aliou Abdoulaye Touré, l’un des avocats de Tiégoum B Maïga. Selon lui, le juge a requalifié les faits. A ses dires, le parquet s’est trompé en faisant l’instruction du dossier. «Les infractions retenues par le parquet n’étaient pas fondées, donc, le juge a jugé utile de requalifier les faits. Et il a trouvé que notre client était coupable d’une infraction qui ressort à l’article 58 de la loi portant sur les cybercriminalités et l’a condamné à un an d’emprisonnement avec sursis. L’infraction retenue contre notre client est « usurpation d’identité numérique », article 58 de la loi portant sur les cybercriminalités. J’aurais souhaité que mon client soit déclaré non coupable et qu’il soit purement et simplement relaxé. On est désolé, on n’est pas convaincu de ce qui est reproché à notre client. Mais bon, l’essentiel c’est que notre client recouvre sa liberté à partir d’aujourd’hui et retrouve les siens qu’il a quitté depuis un mois», a déclaré Me Aliou Abdoulaye Touré. Pour lui, la justice doit être indépendante. Néanmoins, il a salué le courage du juge qui a pris ses responsabilités. Son confrère, Me Moussa Maïga, également avocat de Tiégoum Boubèye Maïga a fait savoir que l’infraction retenue contre leur client n’a pas été débattue à la barre. A signaler qu’au cours de ce procès, on notait la présence des responsables de presse comme Alexis Kalembry, vice-président de la Maison de la presse.


Aguibou Sogodogo

SOURCE LE REPUBLICAIN
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