PolitiqueArcane politique : Le Mouvement démocratique et populaire (MDP) de Oumar Mariko demande le report des élections législatives et propose des alternatives
Le mouvement démocratique et populaire (MDP) dirigé par l’honorable Oumar Mariko a demandé hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège de Kayira, le report des élections législatives annoncées pour les 29 mars et 16 avril prochain. Ce groupe de plusieurs partis politiques, associations, mouvements et personnalités individuelles trouve que la tenue des législatives est « impossible » et a proposé des alternatives, dont la dissolution de l’Assemblée nationale et la démission du président de la République.
Hommes politiques, leaders d’associations et d’opinions, personnalités individuelles, tous regroupés au sein d’un mouvement dénommé : Mouvement démocratique et populaire, s’opposent, en plus de la politique française au Mali, à la tenue des législatives annoncées pour les 29 mars et 16 avril prochains. Cette décision a été prise à moins d’un jour de la date limite de dépôt des candidatures. La première raison avancée par Oumar Mariko et ses camarades pour s’opposer à la tenue de ces élections, ce sont des alliances contre nature. « Notre rejet découle du constat que le seul avantage de cette législative est la pérennisation du système politique pseudo-démocratique animé par des acteurs qui ont présidé aux destinées du Mali depuis 1992 et qui, par peur du changement, s’arc-boutent aux certitudes déjà vécues, empêchant du coup, toutes solutions de décrispation du climat politique, chose indispensable à la gestion de la crise multidimensentionnelle », lit-on dans le dossier de presse. En plus de cela, les membres du MDP trouvent beaucoup d’incertitude quant à la tenue de ces élections législatives. Ces incertitudes se trouvent à plusieurs niveaux, à savoir : le plan sécuritaire, juridique, politique, social, technique…
Parlant des incertitudes de la tenue sur le plan sécuritaire, Oumar Mariko et soutiens ont fait alliance aux attaques multiples dans les régions de Ségou, Mopti, Kayes, Koulikoro et dans le district de Bamako. Selon le MDP, le tableau sombre de « 300 milles personnes déplacées vers le sud, 108 milles personnes réfugiées au Niger et au Burkina Faso, plus de 900 écoles fermées et 150 milles enfants privés d’éducation » prouve combien il est difficile de tenir ces législatives. « Ces faits ajoutés à la nécessité pour la France d’augmenter de 600 soldats la force barkhane témoignent de la gravité de l’insécurité, facteur de déstabilisation », ont-ils écrit.
Soutenant l’impossibilité de la tenue de ces élections sur le plan politique, le MDP affirme que les deux prorogations du mandat des députés « dans les conditions moins sévères qu’aujourd’hui, rendent improbables la tenue d’élection crédible dans ce climat de peur généralisée et au risque de répéter les postures de l’élection présidentielle ». Aussi, le mouvement de Oumar Mariko trouve que la convocation du collège électoral pour ces législative a été « unilatérale »copie colle sur bamada.net et « viole » les règles de la démocratie malienne et des recommandations faites par la CEDEAO relative aux conflits post-électoraux en 2018. « L’impasse » sur les réformes électorales majeures fortement recommandées par le DNI et toutes les forces politiques du Mali ; les déclarations et les alertes faites par le SADI, le FSD, l’ADPEM , l’UPM sur les difficultés de l’organisation des législatives , prouvent , à en croire le MDP, l’incertitude de la tenue de ces scrutins sur le plan politique.
La contestation de la tenue de ces élections par certaines forces sociales dont le collectif des régions non opérationnelles et la CMA ; l’impossibilité, à courte échéance, pour le gouvernement d’assurer le retour de l’administration , la réouverture des écoles, et la reprise de la vie normale dans les zones d’insécurité, constitue, pour le Mouvement démocratique et populaire, l’une des incertitudes pour la tenue des législatives prochaines.
Parlant des incertitudes sur le plan technique, le MDP estime que l’impossibilité d’organiser la révision des listes électorales en tenant compte des spécificités géographiques des nouvelles régions créées ; l’impossibilité de confectionner et de distribuer les cartes d’électeurs pour les nouveaux majeurs, expliquent l’impossibilité de tenir les législatives.
Face à toutes ces incertitudes soulevées, le mouvement a demandé le report de ces élections législatives. Les alternatives que propose le MDP au président IBK
Le Mouvement démocratique et populaire a, après avoir évoqué les raisons pour lesquelles les législatives prochaines doivent être reportées, fait des alternatives. Ses propositions sont, entre autres : légiférer par ordonnance pendant une période allant de 6 à 18 mois, consulter les forces vives de la nation pour la mise en place d’un gouvernement de transition, la dissolution de l’Assemblée nationale et la démission du président de la République.