Le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara a animé, hier mercredi, au siège de son organisation, un point de presse. L’objectif était d’apporter le soutien de cette dernière au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, qui envisage de négocier avec des chefs islamistes, dont Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali.
Depuis plusieurs années, la situation sécuritaire de notre pays ne cesse de se détériorer. Notamment dans ses parties Nord et Centre. Ce qui a conduit le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, à nommer un Haut Représentant pour le Centre, en l’occurrence l’ex-président de la Transition, Dioncounda Traoré. Lequel a annoncé avoir envoyé des émissaires pour négocier directement avec les chefs islamistes, Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali. Une démarche soutenue par le Président de la République, lors d’une interview accordée le lundi 10 février dernier à nos confrères de RFI et France 24, en marge du sommet de l’Union Africaine.
D’entrée, le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara a tenu à exprimer son accord total avec cette décision. Avant d’annoncer son soutien ferme au président de la République pour cette » sage décision » appuyée, entre autres, par la demande formulée par son peuple lors de la Conférence d’Entente Nationale et du Dialogue National Inclusif. »
Le président de la République ne pouvait rester indéfiniment sur des positionnements de principe, pendant que son peuple souffre le martyr et que les morts civils et militaires s’accumulent de tous bords y compris parmi les éléments des grandes nations au chevet de notre pays », a-t-il souligné. Il a rappelé que, selon l’ONU, entre octobre et décembre 2019, l’armée malienne a perdu 193 soldats au Centre et au Nord du pays. S’y ajoutent plus de 456 civils et 44 soldats français qui ont péri sur le sol malien.
Pour lui, l’attaque de Sokolo, marquée par la mort d’une vingtaine d’éléments des FAMa, est encore fraîche dans les esprits. Sans compter les récentes attaques perpétrées contre les camps de gendarmerie d’Alatona, dans le cercle de Niono, le samedi 8 février, faisant 3 morts dans les rangs des gendarmes et de Diéma, dans la région de Kayes, le dimanche 9 février, où un gendarme a succombé à ses blessures. » Ces différentes attaques contre les symboles de notre Etat ont succédé à tant d’autres avec des dégâts plus importants en termes de pertes de vies humaines et de matériels militaires », a-t-il dit.
A ses dires, négocier avec les islamistes est la seule issue possible pour aller vers la paix. » Je félicite le peuple malien pour l’avoir fortement recommandé dans le cadre du DNI et le président de la République d’avoir pris une décision difficile, à la fois sage et bien appropriée. Avec la pacification, l’espoir est permis « .