La question du dialogue avec les terroristes annoncé par le Président Ibrahim Boubacar Kéita, en début de semaine, à Addis Abeba, lors du 33ème sommet de l’Union Africaine (UA). La proposition continue de faire réagir les politiques. Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition et président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), ne croit pas au «succès de ce dialogue» même s’il pense qu’il est possible.
Ibrahim Boubacar Kéita pense que le dialogue est l’un des moyens pour apaiser ces régions en proie aux attaques terroristes. C’est pourquoi le président vient d’annoncer une possibilité de dialoguer avec Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa, deux redoutables chefs djihatistes maliens. Pour le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, Président de l’URD, (Union pour la république et le développement), la négociation est envisageable mais il faut en poser clairement les termes. Selon lui, s’il y a des chances de négocier, il faut le faire.
Mais l’opposant pense que le gouvernement doit bien communiquer pour que les gens sachent de quoi il est question: «Il faut l’adhésion populaire à leur démarche, qu’on sache qu’est-ce qui est à négocier, est-ce que la laïcité, l’intégrité territoriale, la forme républicaine au Mali sont négociables», a-t-il fait savoir. Avant d’ajouter: «Je crois que les Maliens ont besoin de savoir maintenant, nous avons déjà eu ces genres de négociations, en 2014, entre les groupes armés et le gouvernement et malheureusement à l’époque le gouvernement est parti sans préparation, nous avons un accord qui aujourd’hui a encore du mal pour être appliqué. Donc nous attendons». L’opposant à Ibrahim Boubacar Kéita doute de la réussite de ce dialogue. «Je doute…