Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Crise scolaire: les enseignants menacent de boycotter les législatives 
Publié le vendredi 14 fevrier 2020  |  Info Matin
Marche
© aBamako.com par AS
Marche des Enseignants
Les enseignants du Mali ont marché ont marché le jeudi 13 Février 2020 pour exiger la prise en compte de leurs doléances.
Comment


Vêtus de rouge, les enseignants ont de nouveau par milliers, battu le pavée à Bamako et à l’intérieur du pays. La marche, qui a pris le départ à la place de la Liberté, a pris fin au Monument de l’indépendance. À la grève en cours, les enseignants, qui se disent importants dans le dispositif d’organisation des élections, menacent de boycotter les législatives. Nous avons interviewé pour vous des marcheurs.

Yacouba Diallo : « cet article 39 est un acquis pour les enseignants »

Les enseignants savent déjà pourquoi nous sommes là, au monument de l’Indépendance. Je présente toutes mes excuses pour l’erreur faite sur la destination de cette marche. La destination de la marche était précisée pour le monument de l’indépendance, mais certains n’ont pas compris cela. Ils voulaient qu’on aille à la Primature directement. Nous allons gagner ce combat. Nous méritons ce droit. Nous sommes là pour faire appliquer la loi et non pour revendiquer. J’informe que cet article 39 de la loi 007 a été voté par l’Assemblée nationale. Cette loi doit être appliquée. La loi a été votée pour qu’elle s’applique. Le gouvernement est en train de tromper certains Maliens, à travers de fausses informations sur des télévisions et des radios du gouvernement.

M. Togo : « Notre habillement en rouge est un signe d’alerte »

Cet habillement en rouge des marcheurs est un signe d’alerte. Une loi est faite pour être appliquée. La loi est faite pour que les hommes et les femmes puissent avoir leurs droits. Je demande aux camarades de se mobiliser afin qu’on puisse faire aboutir l’article 39. Aucun sacrifice ne sera de trop pour atteindre cet objectif.

Ousmane Almoudou : «nous continuons à viser notre objectif »

Cette mobilisation est à la hauteur de la détermination de nous les enseignants. Je vous disais ici la fois dernière que si le gouvernement de Boubou Cissé ne se ressaisit pas, les enseignants du Mali prendront leur responsabilité. Nous avons des actions méthodiques, millimétrées, chronométrées et qui vont aboutir s’il plait à Dieu. L’application de l’article 39 se fera. Ne soyons pas pressés ! Parce que nous sommes les remparts de la République. Si nous sommes les remparts de la République, nous devons rester effectivement les remparts de la République. C’est pour cela que nous devons être ceux-là qui ne cassent pas. On construit. Parce que le gouvernement du Mali ne nous donne autre choix que de nous battre avec toutes les forces républicaines, démocratiques et patriotiques pour que le Mali soit. Parce que les gens qui nous dirigent ne veulent pas que le Mali soit. Sinon, on applique la loi de la République. On ne négocie pas une loi. Rassurez-vous ! C’est ça, la vision des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre, au niveau du directoire. Nous laissons le gouvernement continuer dans sa forfaiture et dans sa fanfaronnade. Nous continuons à viser notre objectif qui est l’application de l’article 39, de façon correcte et égalitaire entre tous les enseignants du Mali. Tout ce que je demande, c’est de rester sereins et unis. Et surtout, préparons-nous camarades, moralement, physiquement et financièrement pour que dans quelques jours, nous puissions souhaiter l’application de l’article 39.

Mary Doumbia : « qu’ils mettent fin à leur train de vie extravagant… »

On se rappelle encore, Boubou Cissé n’est pas à sa première foi. Il faut qu’il se rappelle, l’année passée quand on commençait les mouvements de grève, c’est lui qui a dit en son temps qu’il n’y avait pas un franc à donner aux enseignants pour leurs revendications. Il a laissé faire le jeu. Il a tout fait pour faire partir Soumeylou Boubey Maiga. Quand il est venu en mai, il a accordé les vingt mille francs aux enseignants même si ce ne sont pas encore donnés. Cette proposition nous avait été faite. Boubou Cissé est prêt à tout pour empêcher les enfants des pauvres d’étudier. Cette année encore, il est dans son schéma. Il veut nous laisser faire ces fanfaronnades. Juste à la fin de l’année, il accepte notre proposition soi-disant sauver l’école malienne. Vous devez comprendre les agissements de Boubou Cissé dans ce sens. Nous disons à Boubou qu’on ne corrige pas une injustice par l’arrogance. On ne corrige pas une injustice par la menace. On ne corrige pas une injustice par les intimidations. Boubou Cissé est mal placé pour intimider les enseignants maliens. Il est mal placé pour menacer nous enseignants maliens. Nous sommes suffisamment grands, nous savons ce que nous voulons. Ce gouvernement en face de nous est mal placé pour nous parler de patriotisme.

Si on veut corriger une injustice, c’est autour de la table de négociation et avec des propositions concrètes pour la sortie de crise, mais pas des menaces. Nous ne céderons pas aux menaces et aux intimidations. Nous sommes conscients de la crise sécuritaire du Mali. Les enseignants, comme il nous demande, sollicitent du gouvernement de mettre fin à leur train de vie ostentatoire. En ce moment, nous allons voir ce qu’il faut faire, mais ce n’est pas à ce rythme.

Amadou Togo : « Restons sereins, la victoire est proche »

Cette masse montre que les enseignants sont engagés. Le gouvernement a procédé au recrutement des volontaires. C’est pour saboter l’école publique malienne et ce recrutement est un non-événement. Restons sereins, la victoire est proche. Les enseignants ont à faire avec un gouvernement irresponsable qui ne veut pas appliquer une loi. Une loi, ça ne se négocie pas. Ça s’applique. Nous voulons l’application de l’article 39 de la Loi 007. C’est un droit acquis. Les membres du gouvernement ont leurs enfants dans les écoles privées. Ils n’ont pas d’autres choix que d’appliquer l’article 39. Nous n’avons pas une arme pour combattre l’État. L’enseignant a la craie et le tableau et on va lutter dans le respect et avec dignité. Un État de droit doit toujours rester un État de droit en appliquant les lois.

Sambou Diadiè Fofana : « l’Etat dort, nous le réveillons pour le mettre au travail »

Les enseignants sont habitués à ça. Certains Maliens pensent que les enseignants ne méritent pas le bonheur. Nous avons mené le combat pour avoir le statut particulier des enseignants. Les articles 37, 38 nous accordent des primes et indemnités, mais rien n’a été fait par le Gouvernement. C’est le gouvernement qui doit mettre en place une commission s’il a l’esprit d’anticipation. Malheureusement, le gouvernement n’a pas fait ce travail. C’est nous enseignants qui l’avons mis au travail. C’est un gouvernement qui dort. Nous le réveillons pour le mettre au travail. Notre combat n’est pas dirigé contre Boubou. Ce combat est plus gros pour Boubou Cissé. Nous avons montré au gouvernement que l’article 39 est une loi et on doit l’appliquer.

Amadou Coulibaly : « Boycottons ces élections législatives de mars 2020 »

Je tiens à informer tout d’abord que ce sont les contributions volontaires qui organisent cette marche. Cette marche est à sa deuxième. On devrait aller à la Primature, mais nous n’avons pas violé la loi. Parce que la réunion du directoire a décidé que nous allons nous arrêter au monument de l’Indépendance. Ce mercredi 12 février, les conciliations ont été suspendues entre les syndicats et le gouvernement. Nous reprenons ce vendredi 14 février à 15 heures. Faites-nous confiance. Nous allons jusqu’au bout de ce combat. Ce gouvernement a intérêt à appliquer notre article 39 de la loi 007. Les élections législatives sont prévues pour le mois de mars prochain. C’est nous les enseignants qui sommes organisateurs de ce scrutin. Boycottons ces élections législatives ! Boubou est paniqué dans ce combat.

Par SABA BALLO
Commentaires

Dans le sous-dossier
Marche des Enseignants
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment