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Députation ou disputation pour une démocratie de façade
Publié le vendredi 14 fevrier 2020  |  Info Matin
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement citoyen des partis politiques contre le terrorisme
Bamako, le 21 janvier 2017 les partis politiques de la majorité et de l`opposition ont ont organisé un rassemblement au monument de la paix pour soutenir les FAMAS
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Tandis que les enseignants dans la rue depuis plus deux mois continuent de s’égosiller pour un article 39 que le gouvernement rechigne à appliquer, le « diable » est invité à la table des saints pour trinquer partout à travers des listes communes. L’hérésie électorale m’émeut que le pauvre peuple qui voit sa marge de manœuvre s’effilocher comme peau de chagrin. Pendant que la couverture zonale des motards du centre vers le Sahel Occidental pose drument l’angoissante dans l’attente de la montée en puissance des forces positives, l’appel à négocier du Président IBK soulève l’équation de la faisabilité de ces législatives, mal ficelées et mal partagées. Pendant que la classe politique se déchire et se compromet à travers petites trahisons et grotesques compromis, la maldonne législatives suscite des inquiétudes et des interrogations. Députation ou disputation ? Une chose est claire : le résultat, lui, sera une démocratie de façade dans laquelle certains ne voteront pas à cause des hésitations et des tâtonnements des uns, d’autres par ce qu’on peut appeler peut-être… force majeure résiduelle ! Débat fort enrichissant de votre Facebookan du jour.

Adam Dicko : Bien que je fasse partie de ceux qui exigent la légitimité absolue de nos institutions, là je trouve ces élections un peu précipitées et j’ai quelques interrogations qui m’intriguent.

Qu’en est-il de la révision de la liste électorale afin qu’elle soit adaptée aux réalités géographiques et en conformité avec la loi qui a créé les régions de Ménaka et de Taoudéni qui sont fonctionnelles depuis et d’autres régions nouvellement créées comme Koutiala et Bougouni pour ne citer que celles-ci? Qu’en est-il du nouveau découpage administratif avec la création des nouveaux cercles ? Qu’en est-il des réformes électorales où l’on devait voir la représentation d’élus au compte de la Diaspora ; le changement du mode du scrutin vers un scrutin mixte, tout comme le choix d’un organe de gestion des élections accepté par tous…..

J’espère juste que le vieux sait ce qu’il fait et que ce n’est pas une gestion par tâtonnement encore !

Je suis de retour.

Boubacar Koumare : Des interrogations légitimes et très fondées. Malheureusement, la technique du faire et gérer ensuite les conséquences a pris le dessus dans la gouvernance.

Adam Dicko : Boubacar Koumare est-ce qu’ils en sont conscients?

Hamidou Doumbia : Lors du DNI, il a été convenu d’organiser les élections sur la base du découpage actuel en ne tenant pas compte des nouvelles régions. Le principe de la prise en compte de la Diaspora a été retenu, mais nécessite certaines réformes qui ne pourront pas se faire avant l’expiration du mandat des députés. Nous pouvons en ce moment organiser les élections et ensuite procéder à des élections partielles après la réforme de la constitution. Pour ce qui est de l’organe unique, il faut savoir que le DNI a accepté le principe, mais cela nécessite la révision de la constitution de Février 1992.

Adam Dicko : Le DNI ne doit être supra-constitution ou supra-lois. Je pense que les recommandations du dialogue devraient être soumises à un comité technique (expert) pour analyser les forces et les menaces.

Hamidou Doumbia : Je ne vois pas d’aspect important des recommandations qui violent la constitution et les lois de la République. Le SWOT est effectivement un outil que le gouvernement pourrait utiliser pour mieux appréhender les recommandations. Mais, il faut noter que ce sont des experts qui ont élaboré les notes Techniques qui ont servi de base de discussion lors du DNI. Ces experts ont participé à la rédaction des recommandations.

Ousmane Ballo : Des élections partielles pourront être organisées en temps opportun pour les cas cités.

Oumar Toure : Toutes ces interrogations sont réelles, mais que faire ? On le fera toujours par compromission. C’est comme ça que ça fonctionne ma belle ; sinon techniquement ce n’est pas tenable.

Arouna Sidibe : Si tu veux vivre longtemps il faut arrêter de te poser des questions sur les réalités maliennes. Le Mali c’est un pays à part.

Tami Maiga : Adam Dicko, là je suis entièrement d’accord avec toi sur toute la longueur de tes propos. J’ajoute ceci: «et si on n’arrivait pas à voter à Koro, Douentza, Bankass, Téninkou, Djenné, Macina, Niono, Ansongo, Meneka, Kidal, Taoudenit… J’en passe». Je sais que des récalcitrants vont me demander pourquoi je n’ai pas dit ça aux présidentielles, alors je leurs répondrais que la situation sécuritaire est devenue dix fois plus dégradée, sinon catastrophique.

Moussa Diallo : Tout d’abord bienvenue. J’aurais aimé que vous me citiez une action de ce gouvernement qui n’est pas entachée d’amateurisme. Malgré tout, cette élection est plus une nécessité.

Drissa Tangara : Ces questions sont en retard. Elles seraient les bienvenues avant et pendant le DNI. Ces élections législatives sont issues des recommandations du DNI. Donc, leur mise en œuvre est en cours !!!

Amadou Sangare : Questions très pertinentes, mais qui seront débattues après les législatives selon le gouvernement. Histoire de mettre la charrue avant le bœuf.

Moulaye Taib Haidara : Qu’en est-il d’une démocratie sans élections ? Pour qu’on puisse parler de démocratie, il faut des élections, même si elles sont imparfaites. Du moment que l’ensemble de la classe politique est d’accord pour y aller, il faut y aller.

Adam Dicko : Moulaye Taib Haidara est-ce que vous avez compris mon post ? Croyez que je suis une fervente Défenseure de la Démocratie.

Moulaye Taib Haidara : Adam Dicko, ce sont des questions légitimes dans une situation normale. Hélas, nous sommes loin de cela, donc nous allons nous contenter de respecter la forme ; car le fond n’a jamais été respecté. Nous sommes dans une démocratie de façade, tout le monde le sait.

Adam Dicko : Moulaye Taib Haidara donc nous devrions continuer avec cette démocratie de façade ?

Moulaye Taib Haidara : Adam Dicko hélas je crains que oui en attendant que l’engagement citoyen dont toi et d’autres jeunes faites preuve ne porte ses fruits. N’oublions pas que la grande majorité de nos concitoyens est analphabète et une bonne démocratie a besoin de citoyens éclairés. Il reste beaucoup de chemin à faire, mais l’espoir est permis. Courage !

Garoumba Oumar : Le vieux a toujours géré par tâtonnement et cette fois-ci encore plus parce qu’il se dirige vers la sortie.

Hady Coulibaly : Ma sœur, tout ce que tu dis était une vieille histoire que nos grand-mères nous racontaient depuis X années. Un conseil : ce que politicien dit et ce que politicien fait, c’est 2 choses différentes. Alors on aura beau poser des questions, ça va tomber dans les oreilles d’un sourd.

Ckeickna Takiou : Les interrogations sont bonnes, mais ne sont pas en phase avec la donne politique, le DNI, et jurent avec la doléance relative à une assemblée légitime. Beaucoup d’interrogations trouvent leurs réponses à travers une révision de la loi fondamentale. Ce qui a été empêché à l’époque pour les raisons que nous savons tous. Alors, avançons au lieu de regarder dans le rétroviseur ce qui aurait dû… Le scrutin aura lieu sur la base des réalités actuelles. On ne pourra rien inventer. On fait avec l’existant. Le reste appartiendra au futur.

Wa Salam!
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