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Boua ni sogoma : Bonjour mon Président
Publié le samedi 15 fevrier 2020  |  Aujourd`hui
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Que la Paix de Dieu soit sur vous et sur le peuple du Mali qui, ce matin comme hier et comme presque tous les jours pleurent ses morts ! Hélas ! Hier encore dimanche 26 janvier 2020 et très tôt une horde de jihadistes drogués s’est attaquée à la ville-symbole et une des premières-villes martyres de notre pays : Sokolo ou Chouala construite depuis 1430 et colonisée jusqu’en 1832 par les Simpara-Bathily venus de Bakhel et qui l’ont quittée plus tard pour fonder Banamba en 1848. Quel tort que de s’être attaqué à cette contrée aux portes du Sahel et qui abrita le premier cercle administratif du Mali en 1893 et c’est Archinard qui en a été le premier commandant.
Le cercle de Sokolo comptait : les circonscriptions de Monimpébougou, Dia, Dioura, Akhor en Mauritanie Nampala et Séguéla. Et en raison de sa position stratégique, le colonisateur avait construit à l’ouest du village en 1898 et le 8 avril la première piste d’atterrissage pour hélicoptères. Sokolo a abrité aussi la première école du Soudan français d’où sont sortis Daba Kéita, le père du premier président du Mali, Doucouré, etc.

Sous cette terre bénie de Chouala reposent également de nombreux Saints : Bissidi Baba Tabouré, Abdel Kader Koureichy, Hamidou Traoré, Youma Abba Sylla, etc. Puissent leurs bénédictions et toutes les prières qu’ils ont faites servir de fortifications et de remparts pour la ville et pour le Mali tout entier. Ces hommes armés ont tué au moins une vingtaine de gendarmes, blessé et enlevé un certain nombre d’entre eux, incendié le camp et emporté du matériel militaire.

Et deux jours après leur forfait, ils sont encore revenus sur leurs pas pour reprendre le camp. Ils ne pourront y rester et ils comprendront qu’ils se sont attaqués à plus forte partie qu’eux, aux descendants de ces érudits, de ces Saints qui ont consacré toute leur vie à Dieu et rien qu’à Dieu. L’acte posé là par ces jihadistes est sans doute le début de leur descente en enfer, cet enfer qui, très bientôt, va leur tomber sur la tête par nos vaillants FAMa.

Des morts, des blessés dont certains ne survivront certainement pas, des veuves et des veufs mais aussi et surtout des orphelins qui grossiront le “contingent” des pupilles de la Nation.

Que s’est-il passé aussi dans “l’enclos” qui sert de base à nos militaires à proximité du pont de Point A à seulement quelques kilomètres du barrage de Markala, cœur de l’Office du Niger et de ces millions d’hectares destinés à la riziculture, à la culture de la canne à sucre et des légumes qui alimentent les marchés de l’intérieur du pays. C’est de là que j’ai eu peur pour mon pays. Si les jihadistes ont eu le toupet de s’attaquer à cette partie du pays, cela veut dire qu’ils peuvent atteindre facilement Markala et partant Ségou et qu’en sais-je ?

De Sokolo au Point A il y a quand même une bonne centaine de kilomètres sinon plus à parcourir, et dire que les hommes armés ont pu franchir toutes ces étapes sans être inquiétés, cela pose problème. Nous ne sommes pas en sécurité, pour tout dire. La question est existentielle désormais pour tous les Maliens où qu’ils se trouvent. Les jihadistes peuvent frapper au cœur de Bamako, malgré cette apparence trompeuse d’une sécurité garantie par toutes ces forces visibles ou invisibles.

Et la fronde contre le partenaire stratégique qu’est la France se justifie aisément du fait que malgré tous les moyens dont elle dispose et malgré cet impressionnant effectif d’hommes au sol et dans les airs, les Maliens sont tués tous les jours sans aucune défense. Et c’est ce qui fâche, même si nous ne devons pas désespérer de nous-mêmes et de nos Forces de défense et de sécurité. Il est vrai que même les meilleures armées au monde n’ont pas réussi à vaincre le terrorisme à fortiori des armées en reconstruction.

Il est temps que cette spirale de violence s’arrête dans notre pays et quel que soit le prix à payer.

Kôrô Président, vous m’avez donné à comprendre que la charge d’un chef d’Etat ne peut être portée par tous et malgré ma situation de simple citoyen qui cherche comme des milliers d’autres, sa pitance quotidienne, je ne voudrais point me trouver à votre place. .

Insulté, vous l’êtes tous les jours par des citoyens qui ont l’âge de vos petits-fils, et même pour rien sûrement. Vous êtes accusé de tout et de rien. On vous taxe de tout et sans aucune preuve, parce que vous avez accepté de porter la charge de Président de la République. Cette fonction vous a “formaté” et vous a mis dans ce carcan qui ne vous autorise plus à jouir de toute votre liberté, celle par laquelle vous pouviez dire et faire tout ce que vous voulez, sans langue de bois, et sans tabou.

Cette liberté, vous en avez joui quand vous étiez encore Premier ministre ; vous en avez usé et peut-être même abusé pour mettre dans l’ordre dans le pays et de permettre à votre Président, celui au nom duquel vous agissiez, de terminer en toute quiétude son mandat qui avait failli basculer sous la direction de plusieurs PM qui vous ont précédés.

Et c’est cette image d’homme de décision, d’autorité et de poigne que le peuple a gardée de vous, pour vous porter à la magistrature suprême. Ce même peuple ne peut comprendre qu’aujourd’hui plus qu’hier vous ne pouvez plus faire ce qu’hier vous avez pu faire et surtout aujourd’hui que vous êtes Président et chef d’Etat. Parce que l’obligation de réserve vous lie les pieds, les mains et la bouche. Vous ne pouvez plus tout dire et tout faire parce qu’au-delà de votre personne, il y a le peuple et Dieu.

C’est pourquoi vous êtes souvent obligé de vous dédire, de marcher à reculons, d’accepter des compromis et des compromissions. Et pour le Malinké que vous êtes, ça pose problème. Ce n’est point facile d’assumer certaines responsabilités, mais vous êtes tenu de faire avec comme on le dit. Vous êtes obligé souvent de rétropédaler non pas de votre bon vouloir mais pour l’intérêt du Mali et c’est cela le sens de la responsabilité et la preuve de votre patriotisme : accepter de se sacrifier pour les autres et tous les autres même pour ceux qui vous accuseront de ne pas avoir ni de décision ni de vision pour le Mali. Ils sont les mêmes à organiser des marches pour vous déstabiliser, vous présenter aux yeux de votre peuple comme un citoyen à double nationalité qui est prêt à tout abandonner pour aller se réfugier dans sa deuxième patrie, et cela lorsque la situation l’exige.

L’année 2019 a pourtant donné à croire à la bonne santé de notre économie malgré le chaos qui avait été prédit par des économistes qui ont fait leurs études dans les plus grandes universités du monde. Elle a aussi permis de constater une baisse notoire de la tension sociale. Les salaires étaient payés normalement et le gouvernement s’est même permis d’y rajouter les rappels des avancements des années précédentes.

Ensuite vint le Dialogue national inclusif face à l’organisation duquel, nombreux sont restés dubitatifs. Le DNI a vécu, malgré tout et c’est ce qui a sauvé notre pays de ceux qui ont cogité pour lui le chaos.

Que de tribulations pour parvenir à ce qui peut être considéré comme la foire et le marché des compromis et des compromissions et pour qu’au moins les Maliens puissent se parler, s’invectiver, “s’insulter” dans la courtoisie qui sied à nos traditions.

Ils se sont tout dit et c’est le passé, le présent et l’avenir du pays qui ont été passés au peigne fin, même ce qui aurait pu être considéré comme secret-défense ou tabou, tout a passé à la trappe.

La Grande muette avait déjà fait son Dialogue national inclusif. Au Conseil économique, social et culturel, des officiers supérieurs avaient attiré l’attention des membres de cette institution sur le complot au centre duquel notre pays se trouvait, complot ourdi par la communauté internationale contre le Mali. Et c’est depuis ce jour que j’ai compris que nous n’étions pas sortis de l’ornière et que la solution n’était pas pour demain.

Kôrô Président, j’avoue que les premiers jours de ces assises inédites, j’ai craint que le fragile équilibre que nous avions réussi à bâtir autour de l’accord d’Alger ne vole en éclats, tant la tension était vive, alimentée surtout par tous ces autres de nos compatriotes qui avaient leur propre agenda et qui ont œuvré pour que le DNI (Dialogue national inclusif) soit un échec et donc le début d’une autre aventure plus périlleuse pour le Mali. Alors que c’est la classe politique elle-même qui a demandé ce Dialogue national qu’elle a d’abord appelé Dialogue politique national, ensuite Dialogue politique inclusif national, etc.

On vous a accusé d’avoir soudoyé la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, pour qu’elle participe à cette rencontre d’une des dernières chances et pour le Mali et pour la survie de leur propre entité historico-géographique et même politique.

Ne vous retournez pas Kôrô Président pour écouter ces marchands de malheur qui n’ont cure de ces milliers de morts, de déplacés, d’orphelins, de veuves et de veufs de ce peuple en errance perpétuelle à la recherche d’un toit, d’un abri, d’une paix même “fictive” à laquelle ils pourront s’accrocher.

Aucun sacrifice n’est de trop pour un peuple, pour votre peuple. Les habitants de l’Azawad sont pour moi des Maliens comme tous les autres, mais qui, à un certain moment de leur vie ont décidé de se faire appeler autrement pour quelle que raison que ce soit. Nous avons l’obligation de respecter leur choix comme eux aussi ils doivent respecter le choix des autres. C’est cela la démocratie aussi. Pourquoi donc ne pas les convier sur le Toguna, les écouter, les comprendre, et comprendre leur vision pour le Mali, ce patrimoine commun à nous tous.

Quelle belle aventure qu’a été ce Dialogue national inclusif ? Les plus sceptiques ont chanté l’échec avant même le début des travaux et tous les arguments étaient bons pour dissuader les participants de prendre la “chose” au sérieux ?

C’est encore un coup médiatique pour jeter la poudre aux yeux de l’opinion nationale et internationale disaient certains comme pour dire qu’au Mali ça va !

Rien n’a été épargné pour saboter, saborder les efforts du triumvirat dont on est allé jusqu’à contester la légitimité et la qualité et la qualité des femmes et des hommes qui le composaient. Alors que ceux qui l’ont constitué sont connus de tout le peuple du Mali pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils ont fait et pour ce qu’ils ont été pour notre pays.

Moi je comprends qu’on n’aime pas un homme fut-il Président de la République, mais refuser de s’asseoir sous l’arbre à palabres, ou le Toguna ou sous le Weltara pour prendre la main tendue de son frère ennemi, c’est, à mon sens, ne pas s’aimer soi-même et partant ne pas aimer son pays.

Pourquoi ne pas accepter de s’asseoir autour du plat commun pour dénoncer la qualité du plat qui est servi et les ingrédients qui lui manquent et surtout le reproche fait à nos dirigeants dans leur manière de gouverner le pays. Les caciques de l’opposition, puisqu’il s’agit d’eux, ne devraient, pour rien au monde, refuser de participer au DNI, car il s’agit du Mali et rien que du Mali pour lequel aucun sacrifice n’est de trop.

J’ai du respect pour toutes ces femmes et tous ces hommes de l’autre tendance politique de notre pays qui sont des Maliens comme moi et qui ont joué eux-aussi leur partition dans la construction du patrimoine commun. Ils sont des nôtres même si pour un temps, nous ne parlons pas le même langage et si nous n’avons pas la même conception pour la gestion du pays.

Kôrô Président, vous avez réussi l’un des plus beaux programmes de votre deuxième mandat. Le Dialogue national inclusif qui a permis de “décompresser” le climat social. Il a été, et à tous les égards la rencontre du donner et du recevoir. Les Maliens de tous les bords, de toutes les ethnies, de toutes les couleurs, de toutes les sensibilités se sont parlés et cela sans tabou et la main sur le cœur.

Etait-il possible d’inventer autre chose que cette rencontre de la famille malienne pour mettre le peuple du Mali face à son destin, à son histoire ? Il ne faudrait donc pas que cette montagne accouche d’une souris, tellement l’espoir suscité est grand.

Il reste maintenant le plus difficile à faire, c’est-à-dire la mise en œuvre ou l’application des recommandations issues de Dialogue national Inclusif : il s’agit, entre autres, de l’organisation dans un bref délai des élections législatives plusieurs fois reportées à cause de la situation sécuritaire du pays. Déjà le calendrier de ces élections est connu, le premier tour étant prévu pour le 29 mars et le second tour pour le 17 avril si mes informations sont exactes.

Notre pays serait-il plus pacifié d’ici deux mois pour qu’à date notre pays puisse enfin connaitre ses nouveaux ou ses anciens nouveaux députés ? C’est vrai que l’on ne peut rester indéfiniment dans cette situation d’illégalité ou d’illégitimité avec un Parlement obsolète depuis un ou deux ans et qui continue à légiférer dans la même illégalité.

Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure, mais je pense qu’il serait difficile de prédire que d’ici là, notre pays serait pacifié sur une part importante du territoire national dont plus de la moitié se trouve encore aujourd’hui sous la menace des terroristes, les mêmes qui ont exigé la fermeture de plus de cinq cents écoles où on enseigne le français. Et nos routes restent sans aucun doute, incertaines du fait d’engins explosifs improvisés que l’on y dépose. La vigilance doit donc être de mise pour éviter d’alourdir le bilan macabre de morts et de blessés, de déplacés que l’on comptabilise jour après jour.

Et même si les élections ont eu lieu par extraordinaire, ce qui pourrait être possible si, l’Etat, dans ses missions régaliennes arrive à prendre toutes les dispositions idoines pour éviter encore un énième report, les candidats, ces “kamikazes” qui vont sillonner le pays à la conquête des électeurs doivent comprendre qu’ une élection ne se gagne pas en un mois de préparation et selon un calcul mathématique.

Elle reste cette science particulière dont les résultats peuvent changer d’un point de départ à un point d’arrivée, c’est-à-dire du point d’embarquement des urnes à celui de débarquement, d’une caisse à une autre, d’une urne à une autre et d’un isoloir à un autre, etc. Ce sont des sciences tellement exactes qu’elles restent difficilement décryptables par tous.

En tous les cas la course a commencé, les dés sont jetés et le mois de mars est déjà à côté de nous. Bonne chance à celles et à ceux qui souhaitent se lancer dans la course pour la députation à la seule condition que le combat qu’ils vont mener, soit que pour le Mali et pour les Maliens. Déjà l’enjeu est tel qu’il faut beaucoup d’argent pour mener campagne. On parle déjà de sommes astronomiques à mettre sur la table pour être candidat et pour faire une campagne acceptable.

Pour une des communes du district de Bamako on parle de deux cents millions. Etre député se paie donc et ce n’est pas forcément pour défendre les intérêts des militants que l’on se bat. Alors allez comprendre pourquoi autant de ferveur et de passion pour un poste de député ? Certainement pour bénéficier d’une immunité ou pour de l’argent, même si ce n’est pas le cas pour tous.

Le retour de l’armée à Kidal a été évoqué comme un préalable à la paix au Nord-Mali. L’on murmure, et l’information a été suffisamment relayée par toutes les presses du monde, que des contingents des FAMa seraient déjà à Gao en partance pour Kidal, cette ville que le Mali a perdue depuis 2013.

C’est donc une des recommandations fortes du Dialogue national inclusif dont vous êtes en train d’assurer la mise en œuvre. Beaucoup d’autres choses ont été dites au cours de cette semaine de “palabres” citoyennes, mais ce sont, à mon sens les deux recommandations-phares qui ont retenu l’attention du peuple.

L’Armée dite reconstituée comprendra des éléments des FAMa, ceux des autres mouvements : MLNA, la CMA, etc. et les forces onusiennes.

Ce n’est pas cette armée du Mali que l’on connait, constituée uniquement de militaires maliens, et qui ne se réclameraient d’aucune autre identité, d’aucune autre nationalité que celle du Mali, étant entendu que les Touaregs qui en font partie sont des Maliens à part entière. Et si Kidal est malienne pourquoi autant de précautions pour la protéger avec autant de peuples venus d’ailleurs avec force moyens militaires et humains. Et pourquoi particulièrement autant de préparation pour arriver à Kidal, cette ville des Ifoghas où de nombreux prisonniers militaires et civils sont morts sous la torture à cette période encore récente dans les mémoires et de triste souvenir.

Et si Kidal est du Mali, qu’on laisse les Maliens s’y retrouver, se parler et convenir de sa gestion et de son administration. Il ne doit pas avoir de statut particulier pour la ville malienne de Kidal comme il ne peut avoir de statut particulier et pour Ségou et pour Sikasso ou pour Kayes, etc., à moins qu’il y ait autre chose à propos de Kidal que le peuple ignore.

Faites donc en sorte Kôrô Président que vous élucidiez pour votre peuple l’énigme que représente Kidal dans l’imagerie populaire. Kidal serait-elle un mirage, une illusion, un rêve qui se brise au contact d’une réalité inexpugnable ?

Je sais que vous ne vous laisserez pas prendre dans le piège des va-t-en-guerre qui vont vous pousser à la faute à propos de cette ville. Laissez à votre peuple le soin de décider du sort qui doit être le sien comme de celui des autres localités du pays ! Moi je vous encourage fortement à cela.

Il y a aussi Kôrô Président la liberté provisoire accordée au général Sanogo et à ses codétenus qui est à saluer tant la durée de sa détention provisoire a dépassé les limites de l’acceptable. La décision n’est pas venue de vous certes mais elle ne peut être prise sans votre avis même si par ailleurs on dit que vous n’avez pas le droit d’interférer dans une décision de justice. Vous restez après tout le premier magistrat du pays. C’est déjà un bon point pour vous et pour tous ces défenseurs des droits de l’Homme.

Une liberté provisoire n’est pas une liberté totale et définitive même si par ailleurs on sait que les libertés provisoires dans notre pays sont souvent définitives. Faisons en sorte que justice soit faite pour éviter que l’impunité ne s’installe dans les habitudes de notre justice, car des victimes attendent que la vérité leur soit dite sur la mort et les circonstances de la mort de leurs proches.

S’agissant des négociations avec Hamadou Kouffa et Iyad Ag Ghali je crois qu’on s’y prend mal. Ce sont certes des personnalités incontournables dans ce processus de la recherche de la paix au Mali, mais la discrétion devrait à mon sens prévaloir à toutes les étapes des négociations, c’est cela aussi la diplomatie.

La communauté internationale ne serait pas d’accord avec nous pour impliquer dans cette recherche de la paix des gens aux mains souillées du sang de pauvres et innocentes populations, de gens qui sont réclamés par la justice internationale, c’est pourquoi il y a ce double langage que tiennent et votre représentant spécial pour les régions du Centre et votre ministre des Affaires étrangères, toute chose qui pourrait attester de l’impréparation de la feuille de route donnée à Pr Dioncounda Traoré.

Tiébilé Dramé n’a tenu que le discours officiel ce qui est de bonne guerre. Moi je ne suis pas contre les négociations avec nos frères et cela comme beaucoup de nos compatriotes, si elles peuvent apporter la paix dans notre pays. Car ceux qui s’y opposent dorment en paix, voyagent en toute sécurité et ignorent tout de la guerre. C’est notre peuple qui paie le plus lourd tribut de cette guerre et tous les moyens sont bons pour circonscrire ce conflit qui n’a que trop duré et qui a fait couler beaucoup de sang.

Enfin Kôrô Président bonne et heureuse année à vous, à votre famille, aux membres de votre gouvernement et à tout ce peuple-martyr du Mali qui vit encore de la foi en Dieu et en vous.

Qu’Allah SWT bénisse le Mali !

Par Mamoutou Kéïta Producteur de spectacles
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