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Les banques africaines face aux nouvelles contraintes réglementaires : Le Club des dirigeants réfléchit à la réponse adaptée
Publié le samedi 15 fevrier 2020  |  Aujourd`hui
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie d`ouverture des Concertations régionales sur la paix, la sécurité et le développement dans les zones frontalières
Sikasso, le 15 juillet 2019 à l`hôtel du Cinquantenaire. Le Premier Ministre Boubou Cissé a présidé la cérémonie d`ouverture des Concertations régionales sur la paix, la sécurité et le développement dans les zones frontalières.
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Le Premier ministre chef du gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé a présidé hier à l’hôtel Sheraton de Bamako la cérémonie d’ouverture de la 31e édition des Journées annuelles du Club des dirigeants de banque et établissement de crédit d’Afrique consacrée à la thématique : “Les préoccupations des banques africaines, face aux nouvelles contraintes réglementaires”.
Membres du gouvernement, responsables de banque et d’établissement de crédit étaient très nombreux à prendre part à la cérémonie d’ouverture de la 31e édition des Journées annuelles du Club des dirigeants de banque et établissement de crédit qui se tiennent pour la troisième fois au bord du Djoliba.

Plusieurs dirigeants de banque et d’établissement de crédit, notamment des présidents, vice-présidents, directeurs généraux, directeurs généraux adjoints… prennent part à ses assises.

Pour la présidente Club des dirigeants de banque et établissement de crédit d’Afrique, Aïssata Koné Sidibé, par ailleurs directrice générale de Coris-Bank international Mali, le thème de cette rencontre ; à savoir : “Les préoccupations des banques africaines face aux nouvelles contraintes réglementaires”, s’inscrit en droite ligne et dans la continuité de leurs préoccupations actuelles.

“Notre métier est plus que jamais difficile, car, outre nos obligations commerciales et notre rôle dans le financement du développement (nous finançons près de 90 % des entreprises africaines), nous sommes confrontés en permanence au respect des textes imposés. Notre fonction essentielle de financer est de plus en plus limitée par le respect des règles qui nous imposent toujours plus de prudence : ratio de solvabilité, ratio de levier…” a souligné la présidente.

Elle a aussi rappelé que le respect de la conformité évolue chaque année. Au cours de cette rencontre, des sous-thèmes portant sur la nouvelle monnaie Eco seront débattus tout comme les accords de correspondances bancaires avec le “derisking”.

S’agissant des activités réalisées par le Club ces deux dernières années, elle a cité, entre autres, l’organisation du 30e anniversaire à Lomé, la participation à une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie au Vietnam, l’organisation de la Seconde université d’été à Paris, une mission au Cameroun pour mobiliser les confrères d’Afrique centrale, l’élaboration d’un ouvrage collectif du Club…

Place centrale dans le développement socio-économique

Le président de l’Association professionnelle des banques établissements financiers, Bréhima Amadou Haïdara, non moins directeur général de la BDM-SA, a salué l’accompagnement constant du Premier ministre à leurs activités. A l’en croire, la place que les banques occupent dans le développement socio-économique de nos pays n’est plus à démontrer. Il s’est réjoui du fait que la présente session des Journées annuelles du Club aborde des thèmes importants liés à leurs préoccupations.

De son côté, le directeur national de la Bceao-Mali, Konzo Traoré s’est félicité de l’invitation qui leur a été adressé pour ce forum auquel leur structure ne cesse d’apporter sa contribution depuis trois ans.

Le Premier ministre Dr. Boubou Cissé, économiste bon teint, était bien dans son élément. Il a surtout rappelé que le financement de l’économie nationale dans le nouveau contexte réglementaire reste une grande préoccupation des pouvoirs publics et des autorités monétaires qui, par ailleurs, œuvrent inlassablement au quotidien, pour susciter l’accroissement des financements bancaires et, par ricochet, une inclusion financière durable des populations.

“En cela, le thème de vos Journées annuelles constitue, pour nous pouvoirs publics, la preuve rassurante des réflexions profondes qui continuent d’être menées notamment sur l’impact de ce dispositif sur le financement de l’économie et le rôle important des banques et établissements de crédit. Les accords de Bâle portent des avantages et des contraintes de gouvernance. Les cadres règlementaires édictés ont beaucoup d’exigences avec lesquelles les banques se doivent de composer, tout en exerçant une activité en pleine mutation, non sans risque avec une concurrence ravivée”, a soutenu le chef du gouvernement.

A l’en croire, cette rencontre pourrait offrir l’opportunité d’explorer les moyens de renforcer les mesures déjà prises par les autorités monétaires et visant à faciliter et élargir les concours financiers aux PME souvent délaissées dans notre région.

Il a surtout salué les efforts déployés par le système bancaire africain, dans le cadre de l’inclusion financière à travers l’extension des réseaux de distribution, en dépit des difficultés et des insuffisances d’infrastructures constatées dans les lieux des implantations.

“Il nous faut nous organiser autrement pour répondre aux défis importants qui se dessinent à l’horizon. En effet, les perspectives économiques en Afrique s’annoncent favorables. La création de la Zone de libre échange est en cours avec la poursuite des ratifications. La Zone de libre-échange sera décisive pour le continent africain dans le renforcement des économies, le soutien à l’innovation, la création d’emplois et plus globalement dans la réalisation d’une croissance inclusive durable. Il s’agit donc de développer et de fluidifier les échanges intra-communautaires et de réussir l’intégration économique et financière au-delà des frontières de l’Afrique”, a conseillé Dr. Boubou Cissé.

Pour lui, la décision des chefs d’Etat et de gouvernement de créer à l’horizon 2020 une Zone de libre-échange continental africaine, qui s’étendra sur un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut de 2500 milliards de dollars pour l’ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine, constitue un important défi à relever ensemble.

“Les jalons qui sont déjà posés par nos autorités politiques et monétaires, et surtout l’adhésion de nos populations à développer et intensifier le commerce intra-africain, sont de réels motifs de satisfaction”, a-t-il déclarant tout en saluant le dynamisme du Club.

Kassoum Théra
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