La grande marche de la Synergie de l’Education signataires du 15 octobre 2016, le jeudi 13 février 2020, a réuni outre les enseignants, les élèves de la ville de Banico. De l’école A à la Préfecture, les enfants invitent les autorités à ouvrir les salles de classes.
Des élèves à la marche des syndicats d’enseignants
Privés de leur droit à l’éducation, les élèves de la région de Dioïla se sont joints à leurs maîtres pour manifester leur désarroi face à la situation de l’école. Si les enseignants réclament l’application stricte de la loi en ce qui concerne l’article 39, les élèves privés de leur droit fondamental veulent leur part. La présence des élèves à la marche change désormais la stratégie de la lutte entamée par les éducateurs. “Nous ne voulons plus rester à la maison, je suis fatigué de rester à la maison. Les enseignants et le gouvernement doivent avoir pitié de nous car nous sommes leurs enfants”, a dit Sira Diarra élève en 10è. Pour Mariam Marico, élèves en 4è année, “Papa et maman sortent tous les jours en nous laissant seuls dans la famille. Je veux aller à l’école”. Ces cris de cœurs des élèves de Banico doivent susciter les parties belligérantes à trouver la solution pour une rapide reprise des cours dès la semaine prochaine. Vêtus en tee-shirt rouge avec slogan “l’article 39”, ils étaient des centaines d’enseignants à répondre à l’appel de leurs collègues syndicalistes. La marche a commencé de l’école “A” à la Préfecture où la déclaration a été lue par le porte-parole des syndicats, Balla Fané, devant les autorités.
Les syndicats signataires du 15 octobre 2016, exigent l’application immédiate de l’article 39 de la loi n°2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. L’article 39 stipule que “toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale”.