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Gouvernance au MALI: Quand la pratique politique brise l’espoir
Publié le lundi 17 fevrier 2020  |  Le Démocrate
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Avec l’insécurité grandissante, 300 mille personnes déplacées, 108 mille réfugiés, des attaques réplétives avec leurs lots de morts, aussi bien civils que militaires. Malgré tout, le gouvernement veut organiser des élections et les partis politiques y participent pour ne pas perdre le financement public.


Malgré la violation de la constitution et la caducité de la loi portant élection des députés, le gouvernement veut organiser les élections législatives et les partis politiques y participent pour bénéficier l’aide publique annuelle.

Malgré l’existence des déchets dans le fichier électoral et l’impossibilité d’organiser la révision des listes électorales en tenant compte des spécificités géographiques des nouvelles régions créées, le gouvernement organise les législatives, en complicité avec la classe politique.

Malgré l’unanimité de tous les partis politiques à modifier la loi organique pour l’élection des députés en introduisant les réformes électorales majeures, le gouvernement organise les élections législatives sur la base de l’ancienne loi.

L’enjeu principal de ces élections législatives est l’alternance politique. Bien vrai que dans ces conditions, il n’y aura pas l’alternance politique, mais plutôt le maintien de la prédation politique.

A l’évidence, l’organisation de ces élections législatives ne donnera pas naissance à une Assemblée nationale représentative. Mais le gouvernement viole la règle du jeu démocratique, avec la bénédiction des politiques.

Ces élections ont démontré que la question d’idéologie politique au Mali n’est pas une réalité et que nous avons encore du chemin à faire.

Aboubacar Siddick Fomba

Le Démocrate
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