Le mercredi 12 février, le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, a animé une conférence de presse pour témoigner son soutien au Président de la République, dans sa démarche de négocier avec les chefs djihadistes. C’était à la faveur d’un point de presse en présence de plusieurs membres du CSDM.
En marge des travaux du 33ème sommet de l’Union Africaine, le Président IBK, a accordé un entretien à la chaine française, France 24. Dans cet entretien, le président IBK, a annoncé sa volonté d’engager un dialogue avec les chefs djihadistes au Mali, notamment Iyad Ag Agali, leader du Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) et Amadou Kouffa, de la Katiba du Macina.
Cette annonce qui intervient après celle du Pr Dioncounda Traoré, nommé récemment, comme représentant spécial du Chef de l’Etat pour le centre, a suscité beaucoup de débat. Si certains, estiment que l’exploration de la piste de négociation n’est pas bonne, d’autres trouvent en cela, une sage décision, qui aurait dû prévaloir depuis longtemps. Au sein de ce dernier lot, figure désormais en bonne place, le président du Conseil Supérieur de la Diaspora, Mohamed Chérif Haïdara.
« Je tiens à marquer mon accord total à cette décision et apporter mon soutien ferme au président de la République pour cette sage décision adossée, entre autres, à la demande formulée par son peuple dans le cadre du Dialogue National Inclusif » a déclaré, le président du CSDM.
Pour Chérif Haïdara, le président de la République ne pouvait rester indéfiniment sur des positionnements de principe, pendant que son peuple souffre le martyre et que les morts civils et militaires s’accumulent de tous bords, y compris parmi les éléments des forces étrangères engagées au chevet du Mali.
Faisant référence au rapport de l’ONU, il a laissé entendre que l’armée malienne entre octobre et décembre 2019, a perdu 193 soldats au centre et au nord du pays. Ensuite, signale-t-il, il y’a eu la mort de plus de 456 civiles avec 44 soldats français.
De façon spécifique, il a rappelé que l’attaque de Sokolo avec la mort d’une vingtaine des FAMa est encore fraiche dans les esprits. Cela, poursuit-il, sans compter les récentes attaques des camps de gendarmerie de Alatola à Niono, le 9 février avec 3 gendarmes tués et de Djéma dans la région de Kayes le 10 février avec 1 gendarme tué et deux autres blessés.
D’après le président du CSDM, ces différentes attaques contre les symboles de notre Etat ont succédé à tant d’autres avec des dégâts plus importants en termes de pertes en vies humaines et de matériels militaires. « Je soutiens la position du président de la République, parce que j’ai conscience qu’elle est actuellement la seule issue possible pour aller vers la paix » a-t-il déclaré.
D’ailleurs, il a soutenu avoir été le seul à plaider cette hypothèse de négociation lors de la « conférence d’entente nationale ». « Je me réjouis, enfin, que l’idée a fait son chemin et qu’au plus haut sommet de l’Etat, elle est parue comme une alternative sérieuse. Je ne peux que m’en féliciter et surtout féliciter le peuple malien pour l’avoir fortement recommandé dans le cadre du DNI » s’est –il réjouit.
Par ailleurs, il dira qu’il soutient le Président IBK pour avoir associé l’acte à la parole. « Ne s’est-il pas engagé à mettre en œuvre les propositions issues du DNI ? Celle-là n’en est-elle pas l’une des plus importantes ? » a -t-il fait savoir.
Par Moïse Keïta