Les syndicats des enseignants attendent mettre en œuvre tous « les moyens légaux pour arriver à la satisfaction totale de leur revendication ». Ainsi, lors de la manifestation du jeudi 13 février 2020, ‘’les généraux de la synergie’’ ont menacé de s’en prendre aux élections législatives du 29 mars prochain, si le gouvernement n’applique pas l’article 39 dans un bref délai. C’est en perspective, l’ultimatum lancé par les protestataires
Engagés dans un bras fer sans précédant avec le gouvernement du Mali pour l’application ‘’strict’’ de l’article 39, les enseignants ont manifesté, le jeudi 13 février dernier, dans plusieurs localités du pays. Ces manifestations d’envergure interviennent au lendemain d’une énième tentative de conciliation entre les protagonistes qui s’est soldée une fois de plus par un échec.
A Bamako, quelques milliers de marcheurs ont convergé vers la place de l’indépendance où les messages des syndicats signataires du 15 octobre 2016 ont été livrés à l’intention de l’opinion publique en générale et en particulier « Koulouba ».
En outre, les syndicalistes ont instruit à leurs militants de rester chez-eux pour ne pas participer aux prochaines législatives qui paraissent un défi majeur pour le gouvernement malien. Ainsi pour les enseignants, la réussite de ces élections dépend aussi de leur implication. D’où leur insistance de la nécessité d’application de l’article 39.
« Hier (mercredi), nous avons fait des négociations, elles ont été suspendues et nous reprenons demain à 16 heures (vendredi). Faites nous confiance. Le gouvernement à intérêt à appliquer l’article 39 », a informé Amadou Coulibaly, avant de poursuivre « Mars, c’est les élections législatives. Qui organise ça ? C’est nous les enseignants. Boycottons ces élections législatives ! Boycottons !», a-t-il martelé.
Le Porte-parole de la synergie, Adama Fomba, a aussi attiré l’intention des militants sur les législatives. A l’entendre, on a l’impression que ses propos ont trait à une consigne de vote discret pour récompenser ceux dont les actions sont visibles en leur faveur. « Je n’ai pas l’habitude de m’interférer trop dans des histoires politiques. Mais camarades, ce que vous devez comprendre, les enseignants du Mali doivent aujourd’hui regarder et bien regarder. Ceux-là qui nous dirigent et ceux-là qui veulent nous diriger. Ouvrons bien les yeux et regarder en face. Suivons ceux-là qui aiment le Mali et ceux qui veulent un Mali démocratique et républicain », a-t-il avisé.
C’était le lieu pour eux de saluer toutes bonnes volontés qui nous soutiennent dans ce combat. Déjà, les Manifestants scandaient les noms de certains candidats qu’il faudra soutenir à la prochaine députation.
Mountaga DIAKITE