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« Empêcher l’armée malienne de renter à Kidal en 2013, est la mère des fautes de la politique Française au Mali », dixit Choguel MAIGA, Président du MPR
Publié le lundi 17 fevrier 2020  |  L’Agora
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier sur la stratégie de la communication gouvernementale.
Bamako, le 10 mars 2015 au CICB. Le ministre de l`Economie Numérique, de l`Information et de la Communication, M. Choguel Kokala MAIGA a ouvert un atelier de 3 jours sur la stratégie de la communication gouvernementale.
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La périphrase du tigre en chef retentit parfaitement chez Dr. Choguel Kokalla Maïga, Président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau(MPR). Une formation politique connue pour ses prises de positions courageuses sur les questions d’intérêt national. Intellectuel de haut vol, porte-drapeau de son parti, homme de vérité et de conviction, il se bat, sans relâche et sur de multiples fronts pour relever de nombreux défis particulièrement celui de la sécurité et de l’intégrité du Mali. Dans un entretien accordé à Africa N°1, le Président du MPR n’est est pas allé par le dos de la cuillère. En substance, il a défendu à l’aide de détails fort croustillants que, la mère des fautes de la politique française, est d’avoir empêché l’entrée à Kidal à l’armée en janvier 2013.Morceaux choisis.

La faute de la France
Selon le Président du MPR, « tout le monde sait que l’une des fautes, la mère des fautes que la France a commise, c’est d’empêcher l’Etat malien d’étendre son autorité sur Kidal quand l’Opération Serval est intervenue. Il serait indiqué de le rappeler, d’insister là-dessus, car, cette idée est noyée dans le flot d’informations »
Le Président du MPR relève que la charte de l’ONU permet à un pays de faire appel à la communauté internationale sous l’article 51 et 54. La France est intervenue en 2013 sous la bannière l’article 54 qui stipule que, lorsqu’un Etat membre de l’ONU est attaqué, agressé de l’extérieur, il peut faire appel à un autre. Le Mali a appelé la France pour l’aider à atteindre deux objectifs officiellement déclarés par Jean Yves Le Drian, ministre de la défense d’alors : Dans un premier temps, stopper l’avancée des djihadistes. Et dans un second temps, aider le Mali à recouvrer l’intégrité de son territoire et à appliquer les résolutions de l’ONU.
François Hollande a précisé, un an plus tard en 2014 que, l’objectif de l’Opération serval, c’est de détruire le terrorisme et d’aider à restaurer l’intégrité de l’Etat malien. Cela a été appliqué jusqu’aux portes de Kidal. A partir de Kidal, la France a interdit à l’armée malienne de rentrer à Kidal. A partir de ce moment, selon le Président du MPR, on a crée un sanctuaire et après, on est allés chercher les séparatistes qui s’étaient réfugiés à Ouaga et Nouakchott pour les ramener à Kidal dans les fourgons de Serval. On a pris une partie de l’équipe de Iyad, déclarée « Organisation terroriste internationale », son adjoint pour constituer le HCUA. Le HCUA et le MNLA réunis forment la CMA. C’est à la CMA que la France a remis Kidal. Tout est parti de là, selon le Président du MPR. Les citoyens constatent qu’entre le discours politique et ce qui se fait, il y a une différence. Et surtout, ce qui est grave, les autorités françaises le savent. C’est le commandant en chef de Barkhane qui l’a dit à Bamako, le 17 novembre 2017 dans une conférence de presse, qu’ils ont les preuves que certains mouvements signataires ont un pied dans l’Accord et un pied avec les mouvements terroristes.
Sentiment de trahison
L’ONU a un rapport clair qui a été publié récemment et qui dit clairement qu’une partie des dirigeants des mouvements signataires sont avec les mouvements terroristes pour organiser les attentats contre les forces maliennes et les forces internationales. Quand, vous savez cela, vous les neutralisez
Donc, les citoyens maliens ont le sentiment qu’ils été trahis. L’Opération serval, sans atteindre ses objectifs s’est métamorphosée en opération Barkhane à l’insu de tout le monde parce que Serval, c’est à l’appel des Maliens. Et Barkhane ? Quand est ce que cette transformation a eu lieu ?
L’échec
Et aujourd’hui, on apprend que c’est Takuba, une autre opération. Personne ne comprend comment cela se passe. Or, une politique n’est bonne que par ses résultats. Sept ans après l’intervention française, de la communauté internationale, l’échec de cette politique est patent. Les terroristes sont en train de gagner du terrain. Ils sont pratiquement dans les alentours de Bamako, affirme Choguel MAIGA.
Kidal, dans le giron malien !
Enfin, pour le Président du MPR, la France devrait travailler à désanctuariser Kidal. Parce que, c’est Kidal, l’épicentre de la crise. Tous les terroristes s’organisent à partir de cette région pour s’entendre sur le reste du Mali. Kidal doit nécessairement revenir dans le Giron du Malien conclut-il.
Idrissa I. MAIGA
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