En répondant aux questions du journaliste d’RFI, Christophe Bois Bouvier, ce vendredi 14 février, l’ancien ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand donne raison à IBK de discuter avec Iad Ag Ghaly et Amadou Kouffa.
Nicolas Normand est revenu sur l’ouverture d’un dialogue de discussion entre Bamako et les extrémistes violents. Pour l’ancien ambassadeur de France au Mali, la discussion de Bamako avec les deux seigneurs de la violence au nord et au centre n’est vraiment pas une surprise. Partant, il dira que c’est un souhait assez partagé.
L’interlocuteur de Bois Bouvier trouve qu’IBK a raison d’explorer toutes les options. « Négociation ne signifie pas soumission. Elle peut signifier séparer les adversaires », a-t-il laissé entendre. Si les négociations permettent d’avancer vers d’autres voies, ajoute-t-il, les autorités françaises ne pourront qu’accueillir cela favorablement.
L’ancien diplomate français pense qu’il faut distinguer négociation et dialogue. « S’il s’agissait de religion, les choses seraient assez faciles à discuter. Mais le gangstérisme, les assassinats, les attaques contre les populations civiles. Iyad Ag Ghaly est l’homme de Kidal. On peut discuter de ce qu’ils veulent ».
L’interviewé croit que la discussion est positive. Car, de son point de vue, tout ce qui sort de la violence, de l’extrémisme et qui ressort du dialogue politique est une bonne chose.
A l’entendre, Iad Ag Ghaly s’est métamorphosé. Pour lui, ce n’est plus le même Iyad Ag Ghaly qu’il a connu autrefois au moment où il était un conseiller à la présidence. A l’en croire, Iyad a évolué malheureusement vers un extrémisme religieux.
Quant à Amadou Kouffa de la Katiba du Macina, il pense que ce dernier ne décide pas seul de la discussion avec Bamako.