Engagé dans un combat qui ne dit pas son nom, Clément Dembélé, en voulant tirer profit du malheur des policiers, rate le coche et se fait ridiculiser mais en provoquant la division de la corporation.
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », a-t-on coutume de dire. En effet, après avoir accusé les policiers de tous les péchés d’Israël, Clément Dembélé, en tentant une récupération politique, s’est donné en spectacle. Un sit-in de l’ensemble des six syndicats de la police les 14, 21 et 28 février 2020, devant le ministère de la Sécurité et de la Protection civile est l’occasion qu’il a ratée pour se faire voir.
Comme doléances, la coalition syndicale réclame la régularisation des cent dix-neuf (119) diplômés conformément au décret 06-053-PRM du 06 Février 2006 et des policiers suspendus et radiés de 2012 à nos jours. Elle demande aussi la nomination des régisseurs, le dédommagement des policiers victimes dans l’exercice de leur fonction de 2012 à nos jours et l’application sans détour des recommandations de l’Assemblée nationale du Mali sur les primes de risque, du GMS, BAC, BSI, CCR, STT, aéroports et immigrations. Enfin, elle exige le paiement des perdiems des élections de 2018, des primes générales alimentaires et la cessation des mutations en pleine année scolaire. Alors que le sit-in était prévu pour le vendredi 14 févier, le syndicat de la Coordination de Police nationale s’est désolidarisé de ses frères d’armes, estimant que le temps n’y sied pas et que la police est apolitique.
Pour la circonstance, elle a tenu une conférence au GMS au cours de laquelle le principal conférencier, le commissaire de police, Abdrahamane Alassane Maïga, n’a pas eu sa langue dans sa poche pour recadrer Clément Dembelé en le mettant dans ses petits souliers. En effet, après avoir expliqué la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC), le caractère apolitique de la police malienne, le commissaire Maïga l’a rassuré que les syndicats de la Police ne seront pas utilisés pour des fins politiques inavouées. «Nous disons non à toute ingérence de Clément dans la lutte syndicale de la police pour ses fins politiciennes», a martelé le syndicaliste en déplorant le caractère populiste de Clément. Clément Dembélé a ainsi manqué une occasion de se faire de nombreux partisans pour la présidentielle de 2023.