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Zanke Diallo, ex-chef de chantier, “licencie” par la Satom : “J’exige qu’on me remette dans mes droits”
Publié le mardi 18 fevrier 2020  |  Mali tribune
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Zanké Diallo, est un ancien chef de chantier de Satom-Mali. Après 24 ans de service, il a été abusivement licencié en 2019 par le chef de projet sans aucun motif et sans qu’il ne soit remis dans ses droits. Dans l’interview ci-dessous, il revient sur cette affaire qui est pendante devant les tribunaux.
Mali-tribune : Vous étiez chef de chantier de la Satom-SA au moment de votre licenciement, quelles sont les raisons de votre licenciement ?

Z D. : J’ai été victime d’un licenciement qui ne dit pas son nom. De 1995 à 2019, j’ai dirigé plusieurs chantiers à Gao, Tombouctou, Kayes, Bamako. Il n’y a pas un chef personnel à Satom qui a fait autant de chantiers dans cette entreprise que moi.

En plein exécution du chantier de Kabala (la station de pompage de Kabala qui est d’ailleurs mon dernier chantier), à ma grande surprise, je vois mon nom sur une liste de 73 personnes nous disant que nous sommes licenciés. Ce licenciement est intervenu pendant que le chantier battait son plein. Autrement dit, nous étions en pleine activité. Aujourd’hui, les gens sont sur le chantier et ils travaillent toujours.

Mali-tribune : Est-ce une chasse aux sorcières ?

Z D. : Le directeur qui m’a mis à la porte n’est pas mon directeur de chantier, il est mon chef de projet. Il se nomme Mahamadou Sacko, il est le chef d’agence de la Satom-Mali.

Il y a eu un moment une grève sur mon chantier, les ouvriers réclamaient de l’indemnité de transport prétextant que Kabala est loin de la ville. La hiérarchie a fait fi de leur revendication. Conséquence : les ouvriers ont mené une grève.

Quelques jours après, M. Sacko s’est transporté en personne sur le chantier. Il tombe sur les ouvriers devant la porte. En ce moment, j’étais à l’intérieur. Après les salutations, il y a eu des propos discourtois de la part de certains ouvriers à son endroit. Très remonté, il a pu se retirer. Il m’a porté le chapeau de son humiliation.

Mali-tribune : Donc une décision arbitraire ?

Z. D. : Bien-sûr. Les personnes qui ont pris la décision sont au nombre de trois. Le chef d’agence Moussa Touré, le chef de projet de Kabala Mahamadou Sacko et le chef d’agence, Mme Louise Guindo, directrice des ressources humaines et le DAF.

Mali-tribune : Avez-vous porté plainte au niveau de la justice ?

Z. D. : Oui ! J’ai porté plainte. Puisse qu’il y a eu une injustice, je demande qu’on me remette dans mes droits. Le motif évoqué comme fin de poste ne tient pas. Le poste n’est pas à son terme parce que j’ai été remplacé par le pointeur que moi-même j’ai formé et encadré. Ils ont cassé ma carrière parce que vu l’ancienneté que j’ai à la Satom, il ne devait pas me traiter de la sorte et me faire remplacer par un nouveau. Le code dit que l’ancienneté prime sur tout.

Propos recueillis par

Ousmane M. Traoré

(stagiaire)
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