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Au Mali, le drame d’un bébé de six mois tiraillé par la faim
Publié le mercredi 19 fevrier 2020  |  UNICEF
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© Autre presse par DR
Les déplacés du centre qui sont réfugiés dans un campement à Senou
Les déplacés qui ont fui les violences du centre pour se réfugier dans un campement à Senou.
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Les conséquences des conflits au Sahel se font directement sentir dans la région, puisque les enfants manquent de nourriture, d’eau potable et d’accès aux soins. Comme Aissata, six mois, des millions d’entre eux risquent de souffrir de malnutrition.

Ce jour-là, Aissata Kanitao, six mois, a cessé de bouger. La veille encore, elle pleurait, mais elle était tellement malade qu’elle ne parvenait plus à produire le moindre son. Depuis plusieurs jours, la petite avait de la fièvre, une diarrhée et des plaies à l’intérieur de la bouche. Elle avait totalement perdu l’appétit et ne pesait que 4,4 kilos, bien trop peu pour une enfant de son âge. « J’étais totalement désespéré, je m’étais préparé mentalement à perdre mon enfant », confie son père Boureima Kanitao. La mère, Amissetou Maiga, pleurait sans cesse. Elle était malade d’inquiétude.

Guérie de la malnutrition

La petite Aissata a été transportée dans un centre de santé à Mopti. Elle était atteinte de malnutrition aiguë sévère, ce qui avait amené d’autres complications. Son état a pu être stabilisé après qu’on lui a administré du lait thérapeutique, faible en protéines et en calories. Une fois son métablolisme renforcé, Aissata a pu recouvrer l’appétit. À l’aide d’antibiotiques, les autres problèmes de santé de l’enfant ont été résolus.

« Aissata a eu l’air de reprendre vie grâce au traitement, explique sa mère. Elle a recommencé à bouger, elle voulait même jouer à nouveau. J’étais tellement heureuse, j’ai enfin pu cesser de pleurer ! » Au bout de dix jours au cours desquels la mère et la grand-mère d’Aissata sont restées à son chevet, l’enfant a pu quitter le centre de santé. On a confié à sa famille des sachets de pâte d’arachide, riche en nutriments, et très faciles à donner à un enfant. Aissata a rapidement pris goût à cet aliment qui lui a permis de revenir dans le vert concernant son poids.

Des millons d’enfants en danger dans la région

Au Mali, UNICEF fournit du lait et des aliments thérapeutiques dans tous les centres de santé, grâce à l’aide apportée par les dons. Plus de 22 000 enfants ont ainsi pu guérir de la malnutrition aiguë sévère en 2019. Mais les besoins sont immenses : certains enfants font plus de 100 kilomètres pour être pris en charge dans le centre de santé où Aissata a été hospitalisée. Une infirmière y est parfois seule pour s’occuper de 50 enfants.

D’ici le mois de juin, la situation sera encore plus critique : dans le Sahel central (Burkina Faso, Niger et Mali), on constate « une augmentation stupéfiante de la faim », signalent les agences de l’ONU. Avec le changement climatique, les troupeaux quittent prématurément la région, ce qui est amplifié par les conflits armés. Aux côtés du Programme alimentaire mondial et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, UNICEF entend répondre aux besoins urgents et investir dans les moyens de subsistance. Pour aider des millions d’enfants dans une situation similaire à celle d’Aissata, nous avons besoin de votre soutien : faites un don à UNICEF.
source unicef
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