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Guerre et Com: le Général Salif Traoré avocat des FAMa
Publié le jeudi 20 fevrier 2020  |  Info Matin
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© aBamako.com par AS
Questions orales à l`Assemblée Nationale du Mali
le Jeudi 21 Novembre 2019, les Ministres Ibrahima Dahirou Dembélé et Salif Traoré répondaient aux questions orales des députés.
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Alors qu’une certaine unanimité commence à se faire quant à l’absence des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) au moment où leur présence est des plus nécessaires, dans des localités attaquées par les hordes obscurantistes, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général Salif TRAORE, apporte une explication insoupçonnée.

« Nous disposons de statistiques selon lesquelles nous faisons déplacer nos gens trois fois pour rien que pour des interventions réelles », a révélé le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général Salif TRAORE, hier, à la Maison des Aînés, en présence de Directeurs de publication réunis dans le cadre d’un atelier de renforcement de leurs capacités en gestion de l’information en période de crise. Sans avoir été spécifiquement interpellé sur la question, il apporte ainsi une réponse inattendue, autant à l’opinion nationale qu’internationale.

En effet, si au plan national, l’opinion estomaquée, aujourd’hui plus qu’hier, après la boucherie de Ogossagou, lance des accusations tous azimuts, cette tragédie a conduit la communauté internationale également à briser certains codes qu’elle se fixait. La déclaration locale de l’Union européenne en est la parfaite illustration : ‘’des mesures pour assurer la sécurité et la protection des populations au centre du Mali s’imposent plus que jamais. Cela passe notamment par la présence de forces de défense et sécurité étatiques, ainsi que le désarmement et le démantèlement de l’ensemble des milices qui sévissent dans la région. Nous exhortons les autorités à mener une enquête exhaustive sur ces exactions et conclure les investigations sur les drames précédents, ainsi qu’à poursuivre les coupables’’.

La réponse fournie par le ministre de la Sécurité et de la protection civile ne saurait expliquer toutes les absences de nos Forces de Défense et de Sécurité ; mais elle suggère que dans bien des cas, les torts sont partagés. D’où, sont interpellation de ceux qui se précipitent pour balancer des informations, sans aucune vérification préalable. À titre illustratif, il évoque des attaques attribuées à des jihadistes qui ne l’étaient pas.

Naturellement, le Patron de la sécurité pointe du doigt les fausses alertes qui deviennent cause de psychose au sein de la population.

Il encourage également à dénoncer les comportements déviants de certains agents dont les actes prouvent qu’ils ne méritent pas de porter l’uniforme.

Le ministre ne fait pas une révélation en affirmant : ‘’la situation au Mali est préoccupante. Une communication qui ne tient pas compte de la cela aura un effet catastrophique’’. Mais, il attire l’attention de ses interlocuteurs : ‘’les ennemis sont à l’affût de tout ce que nous disons et écrivons. Dans le narratif, il ne faut pas donner des informations précises. Il faut toujours vérifier les scoops’’.

De façon générale, le ministre TRAORE soutient : ‘’pour nous en sortir, ce n’est pas qu’une question de force militaire. Il faut que chaque Malien s’implique.’’

Au regard des enjeux liés à la maîtrise de la communication en temps de crise, tel que c’est le cas en ce moment chez nous, un coup de projecteur sur la loi sur la cybercrimalité ne serait pas superflue, fait savoir le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général Salif TRAORE qui souligne l’importance de ne pas démoraliser les troupes sur le terrain, à travers des communications inappropriées.

En outre, la journée qui a été organisée par l’ASSEP, en partenariat avec le ministère de la Sécurité et de la protection civile, a été l’occasion d’éplucher les relations souvent tumultueuses entre les Forces de défense et de sécurité et les médias ; les efforts de renforcement de la confiance entre les Forces de sécurité et la population ; les fondamentaux de la communication et la communication en période de crise. Pour cela, les participants ont bénéficié des expertises de l’ancien ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Manga DEMBELE, et de l’officier de Cabinet, le chef d’Escadron Baba CISSE, en service au ministère de la Sécurité et de la protection civile.

PAR BERTIN DAKOUO
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