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Pauvre OGOSSAGOU : Ce n’est jamais fini !
Publié le samedi 22 fevrier 2020  |  La lettre du Peuple
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© Autre presse par DR
Le Gouverneur de la Région de Mopti et la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA en visite de soutien dans le village de Peh
Suite à une attaque perpétrée, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019 contre le village de Peh, dans la région de Mopti, le 18 novembre dernier, le Gouverneur de la Région, Abdoulaye Cissé et Fatou Dieng Thiam, la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA, y ont effectué une visite.
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Comme si les larmes chaudes versées par les autorités maliennes sur les tombes de ses 160 habitants massacrés le 23 mars 2019 n’étaient que celles larmes de crocodile, le village d’Ogossagou a encore été frappé le vendredi 14 février par les forces obscurantistes. Et cela, en l’absence de tout témoin et sans aucune assistance.


Comme la première fois, les forces de défense maliennes, de Barkhane et de la Minusma ne sont arrivées au village martyr que pour faire le décompte macabre des dizaines de morts annoncés provisoirement et communiqué par le gouvernement comme étant le bilan du triste évènement.
Ce nouveau bilan rallonge la liste des morts à près de 200 personnes dans ce petit village. Et cela, en espace de 11 mois seulement. Que reste-t-il d’Ogossagou ? Sans doute, rien que ruine, larmes et désolation !!!
Il s’agit de ce même village, où au regard du nombre de morts élevés en mars dernier, le chef suprême des Armées, le président IBK avait été obligé de se débarrasser du chef d’Etat-major général des armées, le Général M’Bemba Moussa Kéita et de sept autres haut gradés dont le chef d’état-major de l’armée de terre, le colonel-major Abderrahmane Baby.
C’est le lourd bilan de la première attaque contre ce village qui avait aussi motivé le décret ordonnant la dissolution de la milice Dan Na Ambassagou.
C’est la gravité du massacre commis dans ce village en mars 2019 qui poussait également le président IBK à avaler son dégoût à voyager à l’intérieur du Mali pour venir dans le centre du pays et faire part au monde entier ses émotions. « Ce que j’ai vu là, ces gamines qui n’ont rien fait, criblées de balles, (...) ces personnes âgées calcinées, ces maisons où l’on sait qu’il y a des êtres humains à l’intérieur et que l’on enflamme, ça rappelle des horreurs que nous croyions définitivement enfouies dans la mémoire historique », déclarait le chef suprême des Armées.
C’est aussi lors de sa visite à Ogossagou à cette occasion et après avoir présenté ses condoléances et celles du peuple malien aux familles endeuillées, s’être recueilli sur les tombes (trois fosses communes) que le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a mis en garde le nouveau chef d’Etat-major général des armées : « Si un cas similaire se produisait encore, je mettrai immédiatement fin à ta fonction et sans hésitation ».
Mais avec l’attaque du vendredi dans le même village et en moins d’un an, tout porte à croire que tous les changements opérés par le président IBK au niveau de l’Etat-major général des armées n’ont produit que l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Ce n’est jamais fini ni à Ogossagou ni ailleurs ! Que c’est triste !
Youssouf Z KEITA
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