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La france-à-fric toujours à l’oeuvre en Afrique
Publié le dimanche 23 fevrier 2020  |  moroccomail.fr
Arrivée
© AFP
Arrivée du président français, François Hollande au Mali
Samedi 02 fevrier 2013. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré accueille le président français, François Hollande au Mali
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Inquiet des événements qui se déroulent au Mali et, en particulier, les déboires militaires dans les pays dits francophones sous domination néocoloniale de la France, le président de la République française a effectué une tournée pour remettre de l’ordre dans son pré-carré.

Tout d’abord au Mali où la France se comporte comme le maître du pays. En effet l’armée française régente pratiquement encore aujourd’hui tous les rouages du pays et bien sûr avec la bienveillance de la Minusma (ONU) et des autorités du pays qui se sont succédé depuis le coup d’État du 19 novembre 1968 contre Modibo Keïta. Depuis, la bourgeoisie malienne corrompue et parasitaire s’est entredéchirée pour la course au pouvoir. La dégradation politique du pays s’est accentuée dangereusement.



Qui était Modibo Keita ? C’était un homme d’une droiture exemplaire, de la trempe des Kwame Krumah, Patrice Lumumba, Sékou Touré et bien d’autres dirigeants africains et de surcroît, il était un socialiste convaincu. Le pays venait de sortir de la colonisation française. Il n’y avait rien, c’était un pays exsangue, pas de cadres, etc. Malgré ce handicap, Il va tenté de doter son pays d’une économie indépendante. Création de nombreuses entreprises d’État qui vont toucher tout les secteurs économiques, création d’une banque de développement et d’investissement et, surtout, la maîtrise du commerce extérieur et de l’industrie minière. En un mot c’était une économie qui se voulait de type socialiste et surtout le premier pays africain à s’orienter vers le socialisme. Modibo Keïta a joué un rôle très important pour son pays et dans le mouvement émancipateur des masses populaires sur le continent, il obtient le départ des troupes françaises, soutient la révolution algérienne et reconnaît le GPRA (Gouvernement de la République Populaire Algérienne). Il se réclame du mouvement des non alignés.

C’en n’était trop pour les puissances impérialistes et surtout pour l’ancienne puissance coloniale, la France. C’est un certain Moussa Traoré, un jeune lieutenant de l’armée malienne qui est le responsable du coup d’État et du renversement du président Modibo Keïta. Moussa Traoré qui a été formé dans les écoles militaires françaises, va instaurer une véritable dictature et bien sûr arrêter, torturer et faire disparaître tous ses opposants. Modibo Keïta est arrêté et embastillé dans une prison à Bamako où il meurt dans des circonstances plus que suspectes. Ses amis pensent qu’il a été assassiné.



Depuis c’est la valse des coups d’État et des présidents qui se succèdent mais tous vont mener, sous la dictée du FMI et de la Banque mondiale, une politique libérale désastreuse pour le peuple malien. Pour se maintenir au pouvoir, la bourgeoisie malienne pactise avec l’étranger et en particulier sous la houlette de l’impérialisme français. Depuis des décennies, tous ces dirigeants, dont la plupart sont corrompus, ont mené une politique catastrophique pour le peuple malien. Les résultats sont significatifs, plus de la moitié du peuple malien est dans un état de pauvreté endémique. C’est le terrain fertile des terroristes et des groupes mafieux au Mali.

Les problèmes actuels du Mali ne sont pas liés au terrorisme, c’est avant tout un problème de souveraineté. Le terrorisme, s’il n’existait pas il serait inventé. Les puissances impérialistes s’en servent partout comme prétexte pour justifier leurs néfastes interventions militaires dans le monde et le Mali n’échappe pas à leur voracité.

La question qu’il faut poser : qui organise et qui arme ces groupes terroristes ? Les terroristes ne sont pas des fabricants d’armes, alors d’où viennent les financements pour se procurer des armes qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Ce sont des armements de dernière génération, des pick-ups flambants neufs avec mitrailleuses ou canons en batterie, des lances roquettes, des fuseés, etc que les medias occidentaux nous montrent à la télé. C’est de notoriété publique, leurs avoirs financiers de plusieurs milliards de dollars se trouvent dans les banques internationales et les dirigeants ferment les yeux sur la provenance de ces fonds. Donc à qui appartiennent ces banques ? C’est surprenant qu’avec leurs moyens d’espionnages gigantesques les dirigeants des puissances impérialistes ne sachent pas qui sont les vendeurs d’armes aux terroristes et où se cache leur magot. Sans commentaires.



Tout a commencé à Kidal dans le sud du Mali, par la rébellion des Touarègues puis, le plus important, des groupes terroristes se revendiquant d’El Qaïda, venus de Libye avec armes et bagages, ont envahi le sud du Mali et occupé plusieurs villes. C’était l’occasion rêvée du retour de l’armée française au Mali et qui a pris le même chemin avec encore une fois la complicité de l’ONU avec les opérations Serval et ensuite Barkane pour combattre le « terrorisme » dans la région du sud du Mali.

La présence de la France au Mali, qui est responsable de cette situation, n’a pas pour but d’aider le peuple malien, mais bien pour continuer le pillage du pays qui représente un pactole très important de plusieurs milliards de dollars pour son économie. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, c’est un pays qui possède un potentiel de richesse très important et les objectifs de la France sont clairs : accaparer ces richesses par tous les moyens. Leurs multinationales sont le cheval de Troie pour se maintenir dans le pays.£

SOURCE moroccomail.fr
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