Les informations envoyées par le fonctionnaire du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sont pour le moins sommaires: un dénommé Cédric doit nous attendre sur les places de stationnement limitées de la gare de Lausanne dans une BMW noire avec des plaques vaudoises finissant par trois fois le même chiffre. La scène pourrait être tirée d’un film de barbouzes, mais la comparaison avec une série B s’arrête là. Il est 11 heures en ce dernier jeudi pluvieux du mois de janvier et l’homme qui attend devant la berline allemande a une histoire tout a fait authentique à raconter: en décembre 2019, il est rentré d’une mission de promotion de la paix au Mali qui a duré quatorze mois. Mais le sergent-major Cédric – il ne souhaite pas que son nom soit publié – n’est ni militaire ni humanitaire. Il est gendarme vaudois. Ce n’est pas un secret mais l’information reste très discrète: chaque année la Suisse envoie 10 à 15 policiers comme experts dans des missions onusiennes de maintien de la paix.... suite de l'article sur Autre presse