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Présidentielle malienne: Le second tour vu de kidal
Publié le mercredi 7 aout 2013  |  Jeune Afrique


© AFP par FRED DUFOUR
Début du vote pour le 1er tour de la présidentielle à Kidal
Dimanche 28 juillet 2013. Kidal. Les Maliens ont commencé à voter dimanche matin au premier tour de l’élection présidentielle, scrutin déterminant pour sortir le Mali de 18 mois de crise politique et militaire.


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À Kidal, au nord du Mali, aucun des deux candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Keïta, ne suscite l’enthousiasme de la population. Dans le fief des Touaregs, les manifestations pro-rebelles se succèdent dans un climat toujours tendu.

Si à Bamako, l’ambiance est à la négociation d’alliances autour de Soumaïla Cissé et d’Ibrahim Boubacar Keïta en vue du second tour de la présidentielle, prévu le 11 août, Kidal, elle, la ville symbole de la division du pays, vit toujours à l’heure de la contestation. Mardi 6 août, des dizaines de jeunes et des femmes ont organisé une nouvelle marche de soutien aux rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). « Ils ont remis une lettre à la force Serval et à la Minusma pour demander la libération de détenus touaregs à Bamako », dit le gouverneur de la région Adama Kamissoko, à Kidal.

C’est déjà dans un climat tendu que le premier tour a eu lieu, le 28 juillet. Beaucoup d’électeurs n’ont pas réussi à trouver leurs bureaux de vote, tandis que d’autres, notamment ceux de localités éloignées telles Tin-Essako, n’ont pas fait le déplacement en cette période de ramadan et d’hivernage.

Très faible participation

Autre difficulté : les réticences culturelles des Touaregs à se soumettre à certaines mesures de sécurité imposées par la Minusma (force onusienne) aux abords des bureaux de vote. « Ils n’aiment pas être fouillés en public et enlever leur turban. Ce qui fait que beaucoup sont restés à la maison », explique un responsable de l’administration malienne à Kidal. Conséquence : un très faible taux de participation au premier tour (12,24%).

En ira-t-il autrement pour le second ? Jusque là, rien ne permet de le dire. « Ici, on prépare plutôt la fête de l’Aïd el-Fitr [qui marque la fin du ramadan, le 7 ou le 8 août, ndlr], dit Rhissa Ag Abidine, un jeune Kidalois. Rien ne montre qu’on est en période d’élection », poursuit-il. « Il n’y a pas de campagne présidentielle, confirme Sidi Mohamed Ag Natt, un autre jeune de Kidal. On ne sait pas qui est le meilleur entre Soumaila Cissé et IBK, mais les gens parle beaucoup du second comme favori. »

Éducation électorale

Comme les jeunes, qui passent beaucoup de temps à manifester quand ils ne restent pas à l’ombre pour jeûner, les notables de Kidal prennent une certaine distance avec l’élection. Une fausse indifférence qui n’empêche pas les autorités gouvernementales de travailler d’arrache-pied à gommer les erreurs du premier tour. « Nous avions par exemple affiché les listes d’électeurs quatre jours avant le scrutin. Or beaucoup ont été arrachées par le vent. Cette fois, nous allons les placarder la veille du vote, le samedi. Nous éduquons aussi les gens sur la bonne manière d’utiliser l’encre afin d’éviter les bulletins nuls », explique le gouverneur, Adama Kamissoko.

Baba Ahmed



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