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Suppléance dans l’enseignement au Mali: Les parents d’élèves soutiennent le gouvernement
Publié le mercredi 26 fevrier 2020  |  Le Matinal
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de célébration des bourses d`Excellence 2019
Bamako, le 23 septembre 2019 au ministère de l`Enseignement supérieur. A l`occasion d`une cérémonie qui a réuni parents d`élèves et apprenants, le ministre de l`Enseignement supérieur, celui de l`Education Nationale ainsi que l`ambassadeur de France au Mali ont félicité les nouveaux bacheliers bénéficiaires des bourses d`excellence pour des études universitaires en France.
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Le bras de fer entre les enseignants regroupés au sein de leurs syndicats et le gouvernement n’a pas encore connu son épilogue. Face à l’intransigeance et au refus des enseignants de poursuivre leur mot d’ordre de grève et au risque de faire planer sur l’école une année blanche, le gouvernement a décidé par la voie du Premier ministre de recruter 15.300 volontaires pour sauver les meubles. L’effet boule de neige escompté s’est produit puisque les sortants des différents établissements concernés ont battu le rappel des troupes en répondant massivement positivement à l’appel du gouvernement.

Au patriotisme des sortants des IFM, ENSUP, ENETP, les enseignants grévistes ont répondu par la violation des lois surtout de l’article 30 N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant. Mais pour les représentants des IFM, il n’y a aucune trahison ni aucune violation des textes car il s’agit, selon lui, d’un acte patriotique de haute portée nationale. Il l’a fait savoir lors d’une assemblée générale le 1er février dernier au cours de laquelle tout le monde a donné son accord pour aider son Mali natal par devoir pour la patrie.
Pour ce Malien, « le gouvernement a tout donné aux enseignants. C’est l’une des couches qui a été la plus favorisée par rapport aux augmentations de salaire ». Cela a été reconnu, mardi dernier, par un enseignant qui a requis l’anonymat. Seulement, a t- il fait savoir, « la manière de communiquer du Premier ministre a été agaçant ». Mais celui-ci, après l’annonce de sa décision, s’est fondu en excuses. Alors le mal a été réparé.
Pour ce parent d’élèves, « la plupart des enfants des enseignants étudient dans le privé, et c’est la progéniture des autres qui broie du noir ». Pour lui, « les négociations sur les primes de logements et d’autres avenants doivent être négociés graduellement ». Et, c’est logiquement qu’il a salué la solution palliative en proposant le volontariat. Pour cet autre Malien, « les enseignants sont nos frères et souhaitent que le gouvernement lorgne leurs problèmes parce qu’ils souffrent ».
A propos du recrutement de 15.300 volontaires, le gouvernement a fait preuve d’imagination, selon certains, pour qui cette décision permettra à nos enfants d’étudier et de boucler l’année en toute quiétude et d’éviter des grèves intempestives à répétition.
Pour les enseignants grévistes, « la grève est noble et digne ». Mais les enseignants au chômage trouvent ici une opportunité de combler momentanément leur temps de repos à la maison. Il s’agit, selon eux, d’une situation qui peut déboucher sur l’emploi durable. Toute chose qui fait qu’ils se bousculent au portillon du volontariat.
A notre avis, le Mali est en crise d’enseignants. Autant le gouvernement doit avoir un droit de regard sur le monde enseignant, autant les enseignants exhibitionnistes de muscle doivent mettre de l’eau dans leur vin et continuer à négocier sans mettre les années scolaires en danger et compromettre ainsi l’avenir de nos enfants et du pays. Nous osons espérer que les nouveaux arrivants volontaires feront carrière dans l’enseignement car ils se seront sacrifiés en sauvant l’école malienne.
A.K

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