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Sévaré: Plus de 200 chasseurs dogons surarmés
Publié le mercredi 26 fevrier 2020  |  Le Matinal
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© aBamako.com par Momo
2ème édition du festival de Kirina
Bamako, le 09 avril 2016 la 2ème édition festival de Kirina a été lancé
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La traque et la haine contre les peuls par la milice dogon se poursuit. C’est le constat fait, avant-hier, avec la présence massive des chasseurs de Dana Amassagou à Barbé, un village situé à la périphérie de l’Aéroport de Sévaré, le lundi 24 février 2020. Au nombre de 200, chiffre qui est pour le moment connu, ces chasseurs sont armés de Kalachnikov et de fusils de chasse. Nos informations précisent qu’ils sont regroupés au niveau de l’école où ils tenaient une réunion. Tout le monde craint une nouvelle attaque contre les peuls des villages environnants qui hébergent des déplacés originaires des cercles de Bankass et de Djenné.

Cette situation est symptomatique d’un pays abandonné à son propre sort, une armée en débandade avec une milice érigée en armée locale qui a droit de vie et de mort sur les peuls. L’opinion nationale et internationale est interpellée avant qu’il ne soit tard.
Pour rappel, la milice dogon a massacré plus de 2000 peuls entre 2016 et 2020. Dana Amassagou a tué, incendié et razzié impunément depuis sa création. L’ennemi de la paix n’est pas ailleurs. Il est à nos côtés, sous nos pieds. Il urge pour le gouvernement aujourd’hui de désarmer Dana Amassgou. Impérativement pour éviter le pire. Nul ne sait pourquoi l’attente du gouvernement perdure quant au désarmement de cette milice devenue génocidaire. Si tant est que seule l’armée régulière est régalienne et constitue la rampe de la protection des populations, l’heure est venue pour le gouvernement de passer à l’acte car Dana Amassagou constitue un ennemi pour la paix nationale.
La situation des check points
Pour la levée des check-points de la milice Dana Amassagou sur la route nationale RN 15 ou Route du poisson, le collectif des députés du pays dogon dans une lettre Ref/N°001/2020 en date du 24 février adressée au Premier ministre met ce dernier en garde et s’oppose à la décision gouvernementale. C’est la milice dogon qui assure les conditions sécuritaires sur le tronçon. C’est l’Etat bis.

Pour les check points, la pratique est désormais connue, c’est pour empêcher les peuls de circuler librement. Et tout peul à bord d’un véhicule en est extirpé et égorgé. Pis, tout véhicule est astreint au paiement de 1000 FCFA avant de passer, c’est la rançon organisée.
La jeunesse Tabital Pulaaku Mali se réjouit aujourd’hui de la reconnaissance par le gouvernement que les check points (11 au total) érigés sont assimilables à des points de génocide, nuisent et entravent la circulation des personnes et des biens. L’attitude des députés attestent que la milice a des ramifications inquiétantes à Bamako. Si IBK a dit que les coupables sont à Bamako, ce n’est pas gratuit.
Issiaka Sidibé

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