L’ensablement, les conduites malsaines de l’homme, la pollution et le réchauffement climatique, sont autant de facteurs qui dégradent le fleuve Niger. Et ayant pour conséquences, la rareté des poissons et le bourrage du fleuve par des sachets plastiques et autres déchets. Il y a également l’occupation anarchique des berges du fleuve et la pratique de l’orpaillage qui occasionnent d’énormes dégâts.
Face à ce danger qui plane sur le fleuve Niger, il demeurait nécessaire d’attirer l’attention de la population sur les conduites à tenir. Une préoccupation que les responsables du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication (CCDP), et de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN), avait en commun. C’est ainsi, que la 1ère édition de « la journée d’information et de sensibilisation des hommes de médias sur le Fleuve Niger », a eu lieu le mercredi 19 février 2020 à la Maison de la Presse de Bamako.
Tout au long de cette journée d’information, le représentant de la Maison de la Presse, le Directeur Général Adjoint, M. Moussa DIAMOYE et des agents de l’ABFN dont le Dr Baba Faradji NDIAYE et M. Amadou DICKO ainsi que le Coordinateur du CCDP, M. Aboubacar Bany Zan non moins Directeur de publication du journal le Caïman de l’Indé ont eu à échanger sur les risques auxquels est exposé le fleuve Niger au Mali. Selon eux, le Fleuve Niger, un des biens les plus précieux du Mali qui prend sa source en Guinée, traversant le Mali, le Niger, le Bénin pour se jeter dans l’océan atlantique au Nigéria, vit depuis des décennies des moments périlleux dus aux comportements abusifs et mercantilistes des hommes. Il est agressé. Des eaux usées de toutes sortes (orpaillage, teinturerie…) y sont déversées, des constructions anarchiques dans le lit du fleuve se font chaque jour sans impunité.
Conséquences, l’eau devient de plus en plus inconsommable, l’air devient de plus en plus toxique, le poisson de plus en plus rare. Il faudra que chaque année, le Mali importe des dizaines de tonnes de poissons du Sénégal, de la Mauritanie et même d’Asie car les pêcheurs ne gagnent plus rien à travers les jets de filet.
Pour mieux comprendre le sujet, ils ont invité les hommes de médias à faire un tour aux abords du fleuve aux alentours de la capitale malienne pour se rendre compte des dangers multiples auxquels le Fleuve Niger et même les hommes sont exposés. Car, c’est la consommation de l’eau potable venant du fleuve qui est de plus compromise. Face à ce chaos environnemental, les participants ont été informés, qu’il a fallu la mise en place d’une structure spécialisée qui est l’ABFN en 2002 pour poser des actions de sauvegarde du Djoliba. Ses missions et grandes réalisations depuis sa création ont été expliquées aux hommes de médias.
Tout en affirmant que l’urgence de sauver le fleuve Niger est là, le Coordinateur du CCDP a exhorté les hommes de médias à de véritables campagnes de d’information et de sensibilisation auprès des populations à travers les reportages divers, pour qu’elles changent de comportements dans l’exploitation du fleuve Niger.