Le “taux de fuite” moyen de l’aide envoyée vers les pays pauvres est estimé à environ 7,5%.
Le document a été révélé par le magazine britannique The Economist. Comme le relaye Le Parisien du vendredi 21 février dernier, l’aide débloquée par la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres déclencherait des transferts de fonds en direction de comptes offshore dans des paradis fiscaux.
La Banque mondiale estime que 7,5 % des aides versées seraient ainsi détournées. Une étude s’est penchée sur 22 des pays les plus pauvres, situés principalement en Afrique, qui ont reçu entre 1990 et 2010 des versements annuels de la Banque mondiale équivalant à au moins 2 % de leur PIB.
« Les élites s’accaparent-elles l’aide étrangère ? »
« Les élites s’accaparent-elles l’aide étrangère ? », s’interroge la Banque mondiale dans ces documents d’une cinquantaine de pages. « L’aide détournée par les politiques au pouvoir, les bureaucrates et leurs acolytes est cohérente avec la totalité des schémas observés », explique l’étude en précisant que les effets « sont plus importants pour les pays les plus corrompus. »
La publication de cette étude a provoqué des débats au sein de l’institution financière. Selon cette publication, ce serait l’une des raisons de la démission de l’économiste en chef de la Banque mondiale, Pinelopi.