Le samedi 22 février 2020, le Gouvernorat a servi de cadre au lancement des activités du réseau des journalistes d’Investigations pour la lutte contre la Drogue et le Crime organisé (RJIDC). C’était sous la présidence du Ministre de la sécurité et de la protection, le Gal Salif et sous la thématique «Tramadol et Chicha».
La thématique de cette rencontre est relative à deux phénomènes très préoccupants pour nos sociétés. Le Tramadol et Chicha, des excitants qui tuent et empoisonnent l’éducation de la jeunesse malienne.
Selon le Dr Coulibaly le Tramadol est sous contrôle international et est proche de l’héroïne. Il est malheureusement consommé au Mali par des jeunes des deux sexes très mal inspirés. Aussi, par des travailleurs qui fournissent d’intenses efforts physiques notamment les travailleurs des sites d’orpaillages, des apprentis de voitures de transport (Sotrama) et autres.
Il a précisé que la plupart des consommateurs peuvent aller jusqu’à en prendre une plaquette avec du café, des boissons gazeuses et autres. Il a des effets secondaires notamment la nervosité, la marginalisation (risque de conflit avec les autorités familiales et étatiques), la violence entre autres. Le Chicha est constitué à 30% de tabac et 70% de divers produits souvent toxiques et hallucinogènes. Il a divers goût, de la boisson, charbon et autres. La fumée de la Chicha est 125 fois supérieure à celle de la cigarette.
Aux dires du conférencier, les consommateurs pensent consommer le fruit dont le goût apparait dans la fumée du Chicha. En vérité, il entraîne le cancer de l’estomac.
Pour le cas du Tramadol, ce produit est soumis à la prescription d’un spécialiste. Un pharmacien a déclaré qu’il reçoit de temps en temps des intéressés ayant des ordonnances conformes mais ne comportant que ce seul produit alors qu’il est de coutume que les médecins prescrivent plusieurs médicaments à la fois, et non un seul et unique produit.
M. Talata a apprécié cette initiative et a précisé que cette lutte n’est pas que celle des services spécialisés mais chacun a sa partition à jouer. Les médecins doivent jouer pleinement leur rôle et les journalistes doivent jouer le leur, celui de la sensibilisation. «C’est une belle initiative qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des journalistes».
Amadou Bamba Niang a développé le surnom «Tiga» du Tramadol. Il a déclaré que vue l’interdiction de vente du produit, les intéressés s’approvisionnent auprès des vendeurs d’arachides avec un code. Ces vendeurs ont l’arachide sur la table et du Tramadol en dessous. D’où le nom «Tiga» voulant dire arachide.
Plusieurs solutions ont été proposées notamment l’adoption d’une loi pour l’interdiction de la vente et de la consommation du Tramadol et de la Chicha, la multiplication de la sensibilisation sur la thématique, la relecture de la loi de publication et autres.
OUSMANE TOURE