Originaire de la région de Kayes, précisément de la commune de Kroussani, Ismaël Sacko est le président du Parti social-démocrate africain (Psda). Membre du regroupement politique de la majorité présidentielle (Ensemble pour le Mali- EMP-), il est chargé de mission à la Présidence du Mali. Connu pour son intégrité et son sérieux dans le travail, Ismaël Sacko jouit de l’estime de l’instance dirigeante de l’EMP. Dans un entretien à bâtons rompus, le président du Psda livre les raisons de la création de son parti, ses impressions par rapport aux élections législatives prévues le 29 mars prochain. Lisez plutôt !
Le Démocrate : Pouvez-vous nous parler de votre parti ? Participera-t-il aux législatives du 29 mars prochain ?
Ismaël Sacko : Le Parti social-démocrate africain (Psda) a été créé le 30 mars 2015. Le Psda a participé aux premières échéances électorales. Six (06) mois après cette élection, nous n’étions pas assez préparés, et nous avons sorti à peu près cinq (05) candidatures. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de représenter le peuple malien à l’Assemblée nationale. Nous avons appelé de tous nos vœux parce qu’un parti naissant, un parti qui monte en puissance, un parti qui ne représente plus ses capacités de crédibilité et de proximité avec la population a besoin aussi de représenter la population à l’Assemblée nationale. Alors, le Psda, en réunion et en assemblée générale, a décidé de prendre part aux prochaines échéances électorales.
Parlez-nous de l’alliance que vous avez faite ?
La stratégie politique des partis comme les nôtres nécessite que nous soyons en alliance, parce que rares sont les partis, seuls à des endroits, qui peuvent ravir l’adversité politique sur le terrain. Nous sommes dans une majorité présidentielle ; le Parti social-démocrate africain a privilégié deux approches.
Première approche, l’approche d’alliance au sein de regroupement Ensemble Pour le Mali (EMP). Deuxième approche, aller en alliance avec tout parti politique qui partage avec nous la même audience, la même ligne, la même idéologie politique même si ce parti doit se retrouver, mais tant que c’est un parti social-démocrate ou un parti socialiste. Nous estimons que conformément à nos statuts règlementaires, nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes raisons.
Quelle est la position du Psda ; est-il de la majorité ou de l’opposition ?
Nous sommes dans le regroupement Ensemble Pour le Mali (EMP) qui est le regroupement de la majorité présidentielle qui soutient et accompagne le Président de la République. Et moi-même en tant que conseiller politique du Président de la République, je ne peux pas me se retrouver à l’opposition. Cela est antinomique.
Quels sont les moyens que vous avez mis en place pour gagner ces élections ?
Nous avons travaillé depuis cinq (05) à six (06) ans avec les Maliens, nous avons travaillé sur la base du principe et de valeur de notre société. C’est parce que dans ce pays l’argent est le louable, l’achat des consciences. Ce n’est pas l’homme qu’il faut qui est souvent mis là ou cet homme doit être là. Et le PSDA a sillonné une bonne partie du territoire malien pour écouter, entendre, échanger. Et en même temps pour dire qu’on peut faire la politique avec des hommes capables, des hommes ambitieux de relever les défis de ces populations, de répondre à ses préoccupations. Donc, nous avons mis d’abord l’accent sur la valeur d’homme, ensuite sur les valeurs culturelles et sociales : la probité, l’équité. La représentativité de la personne qui manque de se présenter sur la base de ces liens locaux avec la population. Quelqu’un qui n’est pas mouillé, qui n’est pas souillé. Deuxième élément phare et fondamental, c’est aussi les moyens financiers. En tant que président du parti, j’ai décidé un moyen fort que je deviens un militant et non pas président, que je sois le mobilisateur de tous mes candidats, que je sois au four et au moulin auprès de la population pour faire campagne pour eux. Et que de par le réseau que j’ai au Mali et à l’étranger. Pour que je puisse mobiliser des fonds pour accompagner mes candidats. Le Président Ismaël Sacko doit donc travailler pour une image de ces candidats. Donc, il est à la fois Président et militant mobilisateur. Les troisième et quatrième moyens de faire en sorte que les grands électeurs que nous avons et que nous avons pris l’habitude de pratiquer qui ont fois à la personne que je suis et qui croient au lendemain et à l’avenir de ce Parti sont mis mission pour travailler au quotidien en faveur des listes en alliance avec les partis qui ont décidé d’aller ensemble.
Le Pasda a combien de candidats pour les législatives du 29 mars ?
En commune IV, nous avons Ibrahim Séckou Fofana, en commune VI, nous avons Dr. Chacka Koné, à Kayes nous sommes sur une liste Asma-Psda- PS Yelen Coura-Prvm Fassoko, avec à sa tête Madame Macalou Mariam Seck, qui est la première responsable du parti à Kayes. Je suis ressortissant de Kayes, du cercle Kayes. C’est une élection qui nécessite mon implication personnelle, parce que c’est là-bas chez moi. C’est là où vivent mes parents, ou ma famille, du côté de mon père et de ma mère, sont. Alors, cette candidate est aussi la candidate de ma contrée ‘’. Nous avons des candidats à Niono, Ménaka, Douentza, Koro, Dièma, Djenné, Tominian. Donc, nous sommes un parti en construction, nous avons mesuré nos ambitions à la hauteur aussi de nos moyens et la force d’implantion du parti. Nous avons fait des alliances et nous avons espoir, la volonté aidant et le travail éternel aidant, le peu de moyens aidant, sur la base de l’éthique et la chance du destin souriant.
Quel appel avez-vous à lancer aux Maliens ?
Je lance cet appel aux Maliens qui croient en nous. Ce contrat de confiance que nous puissions signer, qui puisse aussi nous tester à l’Assemblée nationale pour être les députés des sans voix et je sais que le peuple malien nous a vus à l’œuvre. A l’intérieur, à l’extérieur auprès des Maliens à des moments difficiles, aller les rencontrer, leur parler quand personne ne pouvait aller. Je m’adresse à ces Maliens-là. Oui, il y a des moments difficiles, de pauvreté, de précarité. Mais pendant vingt ans le processus démocratique, l’argent roi s’est imposé à la culture et à la valeur de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, au plus offrant et non pas la plus-value. Quand je suis fier, c’est quand je suis issu, moi à la face du monde que l’argent-roi qui n’a rien fait de bon, une fois arrivé à l’Assemblé nationale soit relégué au second rang. Et que ce peuple issu des grands empires, et des hommes qui ont fait la fierté du Mali datant choisissent un de leurs proches, digne, bon, serviable avec ou sans argent. C’est ce que nous attendons de ces élections législatives de 2020. Le pays est à genoux, mais il ne va pas sombrer. Le monde nous regarde. Ils sont à notre chevet, nous devons avoir une fête électorale, un match électoral équilibré propre, digne, dans le respect des valeurs d’éthique de la démocratie et de la déontologie politique. Et cet honneur, nous voulons l’avoir et si seulement si le Malien décide de laver les blessures que nous avons eues et l’affront que le Malien a subi pendant vingt ans doit aujourd’hui s’exprimer dans les urnes par une autre manière de choisir. Le Psda par ma voix appelle au vote sanction des listes qui sont allées en contre-nature de la déontologie politique. Toute liste contre-nature à l’encontre de la déontologie politique, à l’encontre des faits partisans et de clivage démocratique. J’en appelle au vote sanction conceptualiste, la politique à des valeurs, la politique il y a des règles, il faut que le peuple malien s’exprime et sanctionne ce qui vont à l’encontre de cette déontologie et j’assume.