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Crise scolaire : Les élèves pris dans le piège d’une irresponsabilité collective
Publié le jeudi 27 fevrier 2020  |  Le Démocrate-Mali
Lancement
© aBamako.com par AS
Lancement des épreuves du DEF 2019
Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé a procédé le Lundi 29 Juillet 2019 au Lancement des épreuves de DEF à l`école Mamadou Konaté.
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Après avoir sauvé de justesse l’année scolaire 2018-2019, voilà qu’une nouvelle année vient d’entamer sa carrière et nous faisons face au même défi qui risque d’être le pire. Car depuis le mois de décembre dernier, les enseignants ont commencé une série de grèves qui continuent de paralyser les établissements publics.
Ce qui est grave dans cette crise récurrente, c’est l’attitude des Maliens. Au lieu de faire face à cette situation afin de trouver une solution définitive, le gouvernement dit seulement que l’Etat n’a pas les moyens. Cela s’ajoute à l’arrogance du Premier ministre et le silence radio du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. Par son arrogance, le Premier ministre Dr Boubou Cissé prive les enfants de leur droit constitutionnel qu’est l’éducation. Il doit savoir qu’on ne négocie pas une loi, mais on applique. On ne peut pas comprendre que dans un Etat de droit, qu’un gouvernement s’engage devant le Parlement à faire voter une loi et refuse à son tour de l’appliquer. Le gouvernement a brandi des explications, en disant que compte tenu des crises sécuritaires, l’Etat n’a pas de moyens pour appliquer cette loi qui a une incidence financière élevée. Alors, on se pose certaines questions de savoir pourquoi l’Etat a fait des engagements alors qu’il n’a pas les moyens de les honorer ? Et qu’est-ce qui a changé de 2018 à nos jours pour que l’Etat n’ait plus de moyens pour honorer ses engagements. En réalité, rien n’a changé, le contexte social, politique, économique voire sécuritaire reste le même. Le gouvernement doit savoir que diriger, c’est anticiper, c’est prévoir et c’est savoir décider. Le ministre de l’Economie et des Finances devrait anticiper cette situation en disant que l’Etat ne sera pas en mesure de supporter ces charges pour qu’on n’arrive pas là où on est aujourd’hui. Le pire dans tout cela, c’est le silence radio du président de la République son excelle Ibrahim Boubacar Keïta. Pourquoi IBK ne s’implique pas personnellement dans la résolution de cette crise scolaire ? Il doit accepter de rencontrer les enseignants, de parler avec eux afin de trouver une solution définitive pour le bonheur des enfants. On se rappelle tous qu’en 2009, lorsque les professeurs de l’Enseignement supérieur du Mali ont décrété une grève illimitée, c’est grâce à l’implication personnelle du président ATT que le mot d’ordre de grève a été levé suite à une rencontre au cours de laquelle le président ATT leur a demandé une trêve qu’ils ont acceptée et qui a permis de mettre fin à la grève. La solution revient au président IBK, la balle est dans son camp, les Maliens le regardent.

Par ailleurs, l’indifférence des parents d’élève et le laxisme de la société civile malienne sont inquiétants. Ils manquent tous de volonté pour ces innocents. Au Mali, personne ne doit encore parler de futur meilleur. Un pays en voie de développement qui ruine l’avenir des innocents en dévalorisant l’éducation, en réalité ne doit rien espérer dans son futur. Celui qui n’a pas reçu d’éducation, d’instruction de qualité n’a pas sa place dans ce monde d’aujourd’hui. Si rien n’est fait, ensemble nous récolterons les pots cassés.

Yoro Sidibé
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