Après le nord du Mali, la région de Mopti (Centre du pays) est devenue un Far West à cause d’une sécurité grandissante. Chaque jour que Dieu fait, des villages entiers sont pillés et totalement ravagés par des terroristes qui sèment la terreur et la désolation. Cela se passe sous l’œil impuissant du régime médiocre d’IBK, incapable d’assurer la sécurité des populations et de leurs biens.
Il y a eu Ogossagou 1. Environ 200 personnes massacrées, des dizaines de cases et de greniers brûlés. Ni les vieux, ni les femmes enceintes, ni même les bébés n’ont été épargnés. Il y a eu encore Ogassagou 2, environ 70 morts. Après la plaie saignante du nord, une nouvelle crise est en train de gagner le centre. On avait nourri l’espoir que l’État prendrait des dispositions efficaces et efficientes après ce qui s’est passé à Dioura, Mondoro, Boulkessi, Sobane Da, Ogossagou, ….pour que l’ennemi n’ait plus jamais le temps de commettre de telles atrocités et de repartir en toute tranquillité. On se rend compte à présent que la réalité est loin de nos espérances. L’État malien semble être en totale putréfaction ; les forces de sécurité nationales et internationales s’avèrent plus qu’impuissantes pour donner le moindre espoir.
Et les terroristes continuent de sévir dans le Centre du pays, notamment dans la région de Mopti. Cela, en dépit des mesures sécuritaires prises par les autorités pour mieux les combattre. Les populations civiles sont les principales cibles des groupes terroristes dans la zone. En l’espace de 48 heures, plusieurs personnes ont été enlevées ou abattues. Toutes des civils, elles sont soupçonnées par des terroristes de donner des informations aux forces maliennes. Pourtant, les autorités ont annoncé le renforcement des dispositifs sécuritaires dans cette partie du pays pour combattre les terroristes.
La semaine dernière, Dioungani, une localité située à 55 km de Koro (dans la région de Mopti) a été attaqué. Selon nos informations, des hommes lourdement armés à bord de motos et de pick-up ont lancé l’assaut sur le poste de la garde nationale de Dioungani. Face à la puissance de feu des terroristes, les soldats se sont retirés sur Douna, à une dizaine de kilomètres de Dioungani, laissant derrière eux des morts et des matériels. Les terroristes se sont emparés des lieux. L’hélicoptère MI35 de l’armée malienne y était, mais n’a pas pu intervenir. Le renfort des Forces armées maliennes (FAMa), qui a quitté Douentza pour rallier Dioungani afin de secourir les frères d’armes, est tombé dans une embuscade tendue par des terroristes près de Boré, dans le cercle de Douentza. Bilan provisoire: 10 soldats tués dont le chef de poste, le lieutenant Alassane Dicko, 11 autres portés disparus, 08 blessés, des pick-up emportés et/ou calcinés.
Des zones sous contrôle terroriste !
Le constat est inquiétant. Sous l’œil impuissant du régime IBK, plusieurs communes dans le cercle Banamba, à 150 kilomètres de Bamako, sont désormais sous contrôle des terroristes et toutes les écoles de la zone sont fermées. Bananamba, Touba-Coro, Touba-Coura Niamina, Tocoroba, Balandougousegala Tamani Koura, Bôrôn, Sébété, Séguéla, Madinasako, Souba, Farako (Ségou)… échappent désormais au contrôle de l’Etat. Dans ces secteurs, il n’y a ni gendarmes, ni maires, ni préfets, ni école. Des milliers d’enfants sont désormais à la maison et ce sont les écoles coraniques qui sont désormais ouvertes dans la zone, sous imposition des terroristes. En plus de la fermeture des écoles, ils recrutent des dizaines de jeunes, souvent obligés d’adhérer à la cause pour leur survie. Chaque vendredi, ils viennent à bord des motos pour prêcher dans chaque village de ces différentes localités. Depuis l’enlèvement du sous-préfet de Farako, les autres administrateurs civils de la zone ont pris la tangente, laissant la zone sous diktat des terroristes qui se réclament du chef de la Qatiba d’Ançardine du Macina, Ahmadou Koufa.
En visite dans la région de Mopti, la semaine dernière, le Premier ministre Boubou Cissé a promis encore de combattre les groupes terroristes dans le Centre du pays. Cette annonce est considérée comme du vain verbiage par les populations mopticiennes qui vivent la peur dans le ventre.
Qui d’entre nous n’est pas consterné, voire dépassé par l’ampleur des massacres et son évolution. Allons-nous nous résigner à un sort tragique d’extermination, progressive par groupe ? Notre mutisme et notre silence nous rend coupable de notre complaisance.
Pensons-nous que d’autres viendront se battre à notre place pour libérer notre territoire ou nous libérer ?