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Mot de la semaine : Proclamation
Publié le vendredi 28 fevrier 2020  |  Infosept
Journée
© aBamako.com par fousseyni
Journée nationale des Communes du Mali
Bamako, le 22 décembre 2017 le président IBK a présidé la Journée nationale des Communes du Mali au palais des sports. Photo: Manassa Dagnoko. Président de la Cour Constitutionnelle du Mali
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Manassa Dagnoko et les sept conseillers de la Cour Constitutionnelle ont donné leur Ok aux 545 listes sur 560 en accordant un délai de grâce de 72 heures aux 15 listes recalées, pour rectifier le maladroit tir. Donc, la tenue, le 29 mars 2020, du premier tour des législatives n’est plus un rêve, mais une réalité. Si l’on en croit à l’autorité suprême en la matière qui est la Cour Constitutionnelle, il n’y aura ni report encore moins annulation du décret de convocation du collège électoral tel que souhaité par certains. Le suspense n’a duré que le temps pour Mme le Président de la Cour Constitutionnelle, de lire les requêtes en annulation du décret ou invalidation de certaines listes formulées par certains leaders politiques. Après ce fut la délivrance totale pour la grande majorité des postulants et certainement de l’angoisse pour d’autres qui ont vu leurs listes invalidées. Les recalés, conformément à la loi, avaient encore 72 heures pour corriger les erreurs.
Pour rappel, la Cour Constitutionnelle avait reçu 560 listes, après analyse des dossiers, la Cour a validé 545 et rejetés 15 pour non-conformité à la loi en vigueur, mais en accordant aux fautifs un délai de 72 heures, pour se mettre en règle. Parmi les listes invalidées figure celle de l’alliance ADEMA, RPM, URD de la Circonscription électorale de Mopti. Cette liste selon la Cour n’a pas répondu à l’exigence de genre. Mais après enquête, Manassa et ses sept conseillers se seraient trompés en prenant pour homme Belco Samassekou, qui en réalité serait du genre féminin. Tout porte à croire qu’elle réparera le préjudice causé à cette liste d’alliance, tout comme les auteurs des listes invalidées, corrigeront leurs errements avant la deuxième reprise solennelle de séance de la Cour Constitutionnelle pour la proclamation définitive. C’est seulement après cette ultime séance que les candidats seront autorisés à prendre part à la deuxième plus importante compétition électorale après celle de la Présidentielle. Cent quarante-sept sièges sont à pourvoir. En attendant la deuxième proclamation des candidatures par la Cour Constitutionnelle, il y a plus de 1600 candidats prêts à se battre afin d’avoir une place à l’Assemblée Nationale. Parmi les listes en compétitions, il y en a qui sont très sérieuses, par contre d’autres ne sont tout simplement que farfelues, voir fantaisistes. Le doute s’est totalement dissipé les élections législatives auront bel et bien lieu le 29 mars 2020, car toutes les tentatives de diversion ont voué à l’échec.
Le hic est que les requêtes en annulation du décret de convocation ont été formulées par des leaders politiques dont les partis sont en compétition. Ils semblent tous en perte de vitesse sur le terrain. C’est pourquoi ils ont voulu jouer au superfétatoire. Ils ont peur de perdre ou d’être humiliés. Il y a tout simplement un manque de cohérence, sinon ils auraient dû s’abstenir pour ne pas cautionner une mascarade électorale.
En somme, le vin est tiré, maintenant il faut le boire. Cette élection législative est jusqu’à preuve de contraire le moindre mal dans un pays en guerre et où les mandats des députés ayant expiré depuis 2018, ont été prolongés à deux reprises.
Youssouf Sissoko
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